Les domaines de l’écologie et du développement durable vous passionnent ? Vous avez le projet de poursuivre des études à l’étranger dans ces filières ? Alors, voici pour vous les métiers verts les plus en vogue pour 2023. Zoom. 

Des métiers verts qui vont émerger en 2023.

En France, le cabinet de recrutement Birdeo a publié son classement des cinq métiers verts les plus recherchés en 2023. Il est vrai qu’avec le réchauffement climatique et la menace qui pèse lourdement sur la survie de la biodiversité (voir le Rapport Planète Vivante 2022 de WWF), l’écologie et le développement durable sont devenus des enjeux majeurs de nos sociétés. Ainsi, selon le rapport de WWF, les populations de vertébrés ont diminué en moyenne de 69% entre 1970 et 2018 ! Cela concerne aussi bien les oiseaux que les poissons, les tortues ou les gorilles…

Tout cela a évidemment des conséquences sur le marché de l’emploi. Ces nouveaux métiers à impact concernent des filières assez diverses, depuis l’économie circulaire jusqu’au droit. Les jeunes qui poursuivent des études à l’étranger seront peut-être intéressés d’en savoir un peu plus sur ces nouveaux métiers. Pour réaliser cette sélection, le cabinet Birdeo a sondé 250 entreprises clientes sur leurs intentions d’embauche. À noter que les métiers retenus exigent un certain niveau d’expertise et sont donc accessibles à des niveaux de diplôme avancés, avec une spécialisation précise nécessaire en complément.

Il faut savoir qu’en France, le marché de l’emploi “vert” décolle. D’après le cabinet de recrutement spécialisé dans le développement durable Birdeo, le nombre d’offres d’emploi disponibles sur ce marché a bondi de 25% en 2022. Une tendance qui devrait se maintenir et même s’accentuer cette année. L’économie circulaire est ainsi devenue  vecteur de création d’emplois Une aubaine pour ceux qui vont rentrer demain sur le marché de l’emploi et qui auront peut-être la chance d’exercer un métier qui n’existe pas aujourd’hui.

Enfin, sachez qu’au Maroc aussi, les besoins en expertise environnementale et en économie circulaire sont de plus en plus grands. En effet, des postes comme Chargé d’affaires en environnement commencent à être demandés par les recruteurs. En outre, de nouveaux métiers comme celui d’ingénieur en environnement commencent à intéresser de plus en plus de secteurs d’activité.

Responsable économie circulaire

Il est chargé de concevoir une nouvelle offre de services ou de produits pour son entreprise en y incluant les nouveaux enjeux de l’économie circulaire et de la préservation de l’environnement. Ce poste nécessite d’échanger à la fois avec sa direction marketing/recherche et développement, mais aussi avec les fournisseurs engagés dans des processus plus respectueux de l’environnement.

Côté formation, il est préférable d’avoir un Bac+5 en école d’ingénieurs avec une spécialisation de type analyse cycle de vie ou master en Valorisation des déchets. Au niveau du quotidien de ses activités, le responsable économie circulaire conçoit des objets éco-design issus de l’écoconception. Il doit faire preuve d’une capacité d’innovation avancée. Toutes les activités liées au recyclage sont en lien avec ce métier.

Juriste RSE

En matière de Droit de l’environnement, le juriste RSE, pour “Responsabilité sociale des entreprises”, s’assure de la bonne application dans son entreprise de la réglementation liée à la RSE et au développement durable. L’éthique est l’un des sujets principaux sur lequel il intervient (il existe d’ailleurs des masters en éthique, notamment pour ceux qui souhaitent étudier en Espagne, l’Universidad Complutense de Madrid qui propose un master d’éthique appliquée).

Il s’agit d’un programme en langue Espagne qui aborde les questions de société telles que la bioéthique. Dans ce domaine de l’éthique, l’action du juriste RSE vise à déployer les codes adoptés par les entreprises pour intégrer très concrètement l’éthique dans les pratiques quotidiennes de l’ensemble des collaborateurs.

Ses missions sont assez vastes et s’étendent de la cartographie et l’évaluation des risques des risques jusqu’à la vérification de la conformité des produits Sans oublier, en interne, le volet ressources humaines avec la formation des équipes aux nouvelles réglementations internationales.

Il faut savoir qu’avec la multiplication des normes environnementales, les activités industrielles font l’objet de réglementations rigoureuses, que les entreprises ont parfois du mal à suivre. Pour y voir plus clair, elles n’hésitent plus à faire appel au juriste en droit de l’environnement qui les informe et les conseille. Mais, au-delà du conseil, il a aussi un rôle de vérification : il vérifie que chaque projet est légal.

Responsable mesure d’impact et data ESG (environnement, social et gouvernance)

Le rôle du Responsable mesure d’impact et data ESG (environnement, social et gouvernance) est de définir une méthodologie visant à mesurer et à modéliser les impacts des activités de l’entreprise sur l’environnement et d’en assurer la digitalisation. Dans ce cadre, il assure la collecte et l’analyse des données nécessaires. Ce métier exige des compétences en finance, mais aussi en IT (Information technology ou technologies de l’information). Un Bac+5 en école de commerce avec une spécialisation en data et finance est recommandée.

Manager adaptation au changement climatique

Comme son nom l’indique, le manager adaptation au changement climatique identifie et modélise les risques climatiques auxquels son entreprise peut faire face dans le cadre de son activité. Son rôle est ensuite de proposer des pistes d’adaptation du business model, en lien avec toutes les parties prenantes internes et externes. Ces experts sont logiquement très recherchés dans les secteurs les plus exposés aux risques liés au changement climatique, comme l’agroalimentaire, les entreprises du textile qui dépendent par exemple des récoltes de coton, ou encore l’assurance, le changement climatique ayant aussi un impact financier.

Chief value officer

Le Chief value officer (CVO) a pour mission principale de créer les conditions financières permettant de bâtir un business model profitable et durable. Par conséquent, il lui est indispensable d’intégrer la durabilité au cœur des décisions de gestion de son entreprise et prendre en compte des critères extra-financiers dans la comptabilité et le contrôle de gestion de l’organisation.

En clair, c’est un directeur financier nouvelle version, qui doit être capable d’analyser les performances sociales, environnementales et financières de son entreprise. Ainsi, le Chief Value Officer est l’un de ces nouveaux métiers issus de l’évolution de nos sociétés.

En effet, toute entreprise ambitieuse ne peut faire l’économie d’une analyse fine des tendances actuelles. L’économie numérique et mondialisée, l’émergence d’aspects écologiques urgents, la prédominance de la communication sont autant de points essentiels qui doivent être pris en compte dans la création d’une stratégie d’expansion cohérente. Le poste de chief value officer est donc un élément clé du succès des entreprises de demain qui devront nécessairement diversifier leurs capitaux et leurs méthodes.

Et aussi : Informatique-numérique : le développement de l’ingénierie des données