L’écologie et l’environnement vous passionnent ? Vous avez le projet de poursuivre des études à l’étranger dans ce domaine ? Pour vous aider à y voir plus clair, voici une présentation des métiers verts. De la protection de la nature au traitement des déchets, en passant par l’agriculture biologique et la chimie verte, les secteurs d’activité sont nombreux.

Qu’est-ce qu’un métier vert ?

Selon le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), l’économie verte est une économie qui entraîne une amélioration du bien-être humain et de l’équité sociale, tout en réduisant de manière significative les risques environnementaux et la pénurie de ressources. Quant à la définition du métier vert, c’est un métier « dont la finalité et les compétences mises en œuvre contribuent à mesurer, prévenir, maîtriser, corriger les impacts négatifs et les dommages sur l’environnement », d’après la définition retenue par l’Observatoire national des emplois et métiers de l’économie verte en France.

En clair, il s’agit d’activités en rapport avec l’écologie et la préservation de l’environnement.  Cependant, les emplois de l’économie verte ne sont pas uniquement liés à la nature. La plupart des emplois  liés à l’économie verte sont présents dans grand nombre de secteurs de l’économie. Ils contribuent à diminuer les consommations d’énergie et de matières premières et d’eau, à réduire les émissions de gaz à effet de serre, à minimiser ou à éviter totalement toutes les formes de déchets et de pollution, et à protéger et restaurer les écosystèmes et la biodiversité. Les secteurs d’activité clés qui vont connaitre une transformation importante dans leur organisation et dans leurs métiers sont les suivants : agriculture, industrie forestière, pêche, énergie, industrie manufacturière fortement consommatrice de ressources, recyclage, bâtiment, transports. On distingue 4 catégories de professions vertes : 

  • Métiers de l’assainissement et du traitement des déchets
  • Métiers de la production et la distribution d’énergie et d’eau
  • Métiers de la protection de la nature
  • Métiers transversaux

 

On distingue deux types de professions en ce domaine:

Les métiers verts :

Ce sont des métiers dont la finalité et les compétences mise en œuvre contribuent à mesurer, prévenir, maîtriser, corriger les impacts négatifs et les dommages sur l’environnement. Certains sont existants : agent de parc national, technicien de mesure de la qualité de l’eau, poseur en isolation thermique, animateur d’initiation à la nature, juriste en environnement. D’autres sont nouveaux : superviseur d’exploitation éco-industrielle, diagnostiqueur de qualité de l’air intérieur.

Les métiers verdissants

Ce sont les métiers dont la finalité n’est pas environnementale, mais qui intègrent de nouvelles « briques de compétences » pour prendre en compte de façon significative et quantifiable la dimension environnementale dans le geste métier. Quelques exemples : 

 

– Dans l’agriculture, le bois, la forêt : agriculteur (produire bio) ; expert forestier  (rechercher le label de forêt éco-gérée).

– Dans l’industrie de la construction : plombier (installer des pompes à chaleur) ; maçon (gérer l’isolation thermique externe du bâtiment).

Les métiers verts qui recrutent le plus

La rénovation énergétique des bâtiments

  • Ingénieur en génie climatique

La mission de l’ingénieur en génie climatique est d’obtenir dans des locaux professionnels ou des habitations la température et la qualité de l’air souhaitées, tout en réalisant des économies d’énergie et en répondant aux contraintes réglementaires et budgétaires. Pour ce faire, il intervient dès la conception du projet immobilier, pour conseiller le promoteur et l’architecte (orientation des ouvertures, choix des matériaux, agencement des pièces) mais aussi chiffrer l’ensemble des coûts. Il réalise des études d’audit et d’optimisation d’énergie dans le bâtiment dans le cadre de nouvelles constructions ou de réhabilitation de bâtiments (consommation d’énergie, niveau d’isolation, déperdition d’énergie.).

Au terme de ses études et bilans énergétiques, l’ingénieur en efficacité énergétique propose des solutions techniques chiffrées (choix de matériaux et d’équipements, faisabilité technique…) au cabinet d’architecte et au maître d’ouvrages, au particulier. Enfin, après réception du chantier, cet expert en énergies renouvelables s’occupe du suivi des équipements : veiller à ce que tout fonctionne normalement, chercher à réduire les coûts et proposer des améliorations. Expert dans les énergies renouvelables, il sait proposer des moyens écologiques.

  • BIM Manager

La fonction de BIM manager (Building Information Modeling) est un métier récent qui se développe de plus en plus dans le domaine du BTP et du génie civil pour gérer le cycle de vie d’un bâtiment ou d’une infrastructure, de sa conception à sa démolition. Il intervient dans le domaine de la modélisation numérique. Il est une espèce de maquettiste numérique en chef, le BIM manager a pour mission de mettre en œuvre, de gérer et de coordonner une démarche BIM, processus d’ingénierie collaborative basée sur une maquette partagée par les différents intervenants d’un projet de génie civil ou de construction. Son objectif : améliorer la gestion et le suivi d’un projet, faciliter la prise de décision tout en maîtrisant la gestion des coûts et les contraintes techniques, réglementaires et environnementales.

Le BIM manager définit en amont les règles et outils de cette plateforme collaborative (charte, mode d’intervention…) ou maîtres d’œuvre et maîtres d’ouvrage sont amenés à interagir dans leur domaine de spécialité (intégration des spécifications techniques, programmation des interventions et avancement, autorisations et réglementations..). Tout au long du projet, il veille à son optimisation, coordonne et manage les équipes à travers l’animation de réunions, établit des rapports et des synthèses techniques. Le BIM manager travaille en collaboration avec le BIM modeleur chargé de développer la maquette numérique, le BIM coordinateur chargé de la gestion des différents modèles BIM d’un projet.

Les énergies renouvelables

  • Ingénieur en énergies renouvelables

L’ingénieur en énergies renouvelables est un spécialiste de la transition énergétique et des nouvelles énergies dites renouvelables. Il travaille sur des projets liés à la biomasse, à l’éolien, à l’hydraulique, au solaire et à la géothermie. Le plus souvent, il spécialisé dans l’une d’entre-elles. L’ingénieur R&D (recherche et développement) en énergies renouvelables intervient pour améliorer des techniques existantes ou en inventer de nouvelles, tout en respectant les normes environnementales mais aussi compétitives. Il travaille au sein d’équipes de chercheurs et de techniciens dans les centres de recherche, les bureaux d’études des grandes entreprises et les laboratoires de la fonction publique. La nécessité de développer les énergies renouvelables assure un avenir prometteur à ce professionnel très qualifié, maîtrisant la technique, mais aussi la communication (orale et écrite) et l’anglais.

Dans son domaine de spécialisation, les missions de l’ingénieur en énergies renouvelables peuvent ainsi être très diverses : relation technico-commerciale, assistance et support technique client, intervention technique en études ou en contrôle et essais, ingénierie de maintenance industrielle, installation et maintenance électronique d’équipements industriels et d’exploitation, production de matériel, ingénierie R&D. Quel que soit son objectif et ses missions, il travaille toujours dans le respect des normes environnementales, des contraintes techniques et réglementaires.

  • Ingénieur chimiste

Dans la chimie lourde, la chimie fine ou la parachimie, l’ingénieur chimiste élabore les composants du quotidien : médicaments, cosmétiques, textiles, plastiques, etc. Il peut intervenir à toutes les étapes de la formulation, de la fabrication et de la commercialisation de ces produits. On le rencontre ainsi dans les fonctions recherche et développement, production, qualité, sécurité-environnement, ou encore dans le domaine technico-commercial. Il exerce au sein des laboratoires, des groupes industriels, des bureaux d’études et de génie chimique, spécialisés dans l’industrie chimique, l’agroalimentaire, l’énergie, le papier, le plastique, l’aéronautique, l’automobile, le bâtiment ou la pharmacie.

L’agriculture biologique

  • Agriculteur biologique

L’agriculteur bio est un exploitant qui produit des denrées sans produits chimiques. Pour bénéficier de la certification biologique, il doit respecter une réglementation française et européenne, dont l’application est vérifiée par un organisme de contrôle agréé. La pratique de l’agrobiologie nécessite de la part de l’agriculteur, un sens de l’observation et une capacité de raisonnement global de ses interventions sur le milieu. L’objectif plus qualitatif que quantitatif de la production nécessite également une attention aux problèmes de la commercialisation.

  • Conseiller en hydraulique agricole

Le conseiller en hydraulique agricole est un conseiller en agriculture spécialisé chargé d’apporter un appui technique et économique aux décideurs et aux exploitants agricoles dans une perspective de gestion globale de la ressource en eau. Ses actions doivent contribuer à développer les compétences et l’autonomie des agriculteurs dans la gestion de leurs projets d’irrigation et de drainage ainsi qu’à faire valoir les intérêts des agriculteurs auprès des décideurs.

Les activités et les fonctions du conseiller en hydraulique agricole dépendent largement des objectifs de la structure qui l’emploie. Parmi ses missions également, il apporte un appui technique et économique aux agriculteurs pour le montage et la mise en œuvre d’un projet d’irrigation. Bref, les métiers de l’écologie et de l’environnement sont promis à un bel avenir !