Les Marocains qui passent les concours des écoles d’ingénieurs en France obtiennent un succès phénoménal. La raison ? Un niveau très élevé en mathématiques et en physique, entre autres disciplines scientifiques. Explications. 

Succès des Marocains aux écoles d’ingénieurs françaises

Les Marocains qui poursuivent des études en France connaissent un incroyable succès aux concours des écoles d’ingénieurs et autres établissements d’élite. Qu’il s’agisse de l’École Polytechnique, de CentraleSupélec ou de MINES ParisTech, chaque année, les étudiants marocains font des étincelles aux concours des écoles d’ingénieurs françaises. L’École polytechnique, « X » accueille actuellement 160 étudiants issus du Maroc, dont 110 suivent le cycle ingénieur. Il faut savoir que le Royaume compte une vingtaine d’établissements proposant 19 classes préparatoires scientifiques, ce qui constitue un record. Il existe une École centrale à Casablanca, et l’EIGSI La Rochelle  y a ouvert un campus. Les Marocains sont la première communauté à venir étudier en France, avec 44 933 étudiants en 2020-2021 selon Campus France. Et 13 % ont opté pour les écoles d’ingénieurs.

Pour ne citer que l’École polytechnique, l’Association marocaine des anciens élèves de l’établissement compte plus de 300 membres, et notamment les anciens ministres M’hamed Douiri (le premier polytechnicien marocain) et Mohamed Kabbaj ou Driss Benhima, PDG de Royal Air Maroc de 2006 à 2016. Les systèmes scolaires des deux pays sont proches, avec de nombreuses classes préparatoires disséminées dans le royaume. Le niveau en mathématiques est élevé. Les étudiants marocains sont très bien formés en mathématiques et en physique, leur niveau est incroyablement fort. Ainsi à cette rentrée, deux étudiants marocains de Polytechnique, ont décroché des médailles d’or aux Olympiades internationales de mathématiques. Les Marocains diplômés de Centrale ou de Polytechnique peuvent non seulement travailler comme ingénieurs, mais aussi créer des entreprises, diriger de grands groupes et se lancer en politique. Bien sûr, la langue française, la proximité culturelle et émotionnelle jouent également un rôle, selon le journal. Les étudiants marocains représentent la première communauté d’étudiants étrangers en France. En 10 ans, le nombre de candidatures a doublé, passant de 12 000 en 2011 à 24 000 en 2021, dont 8 000 jeunes issus de Casablanca et sa région. 

État des lieux de la mobilité étudiante dans le monde

5,6 millions d’étudiants en mobilité diplômante en 2018

+31% d’étudiants mobiles en 5 ans

Entre 2017 et 2018, la population étudiante a progressé de 1%, atteignant 225 millions d’étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur en 2018. En cinq ans, la population étudiante dans le monde a augmenté de plus de 5%. Parallèlement, la mobilité étudiante a progressé de 4% en une seule année, de 2017 à 2018, pour atteindre 5,6 millions d’étudiants internationaux à travers le monde.

En 2018, 2,5% des étudiants sont donc partis en mobilité internationale. Le nombre d’étudiants en mobilité internationale diplômante croît rapidement, puisque l’Unesco recense une hausse de

31% en cinq ans. Les effectifs de la mobilité étudiante augmentent donc plus rapidement que la population étudiante mondiale. 

Cette progression significative, prometteuse pour les années à venir puisque l’année 2020 devait être l’année du dépassement du seuil des 6 millions d’étudiants en mobilité internationale, est aujourd’hui fragilisée par la crise sanitaire du Covid-19. Les étudiants et les établissements d’enseignement supérieur du monde entier font ainsi face à un nouveau défi. En effet, cette pandémie a bouleversé la vie de beaucoup d’étudiants, notamment ceux en mobilité internationale, les plaçant dans des situations difficiles lorsqu’ils étaient à l’étranger ou bien en instance de candidater ou de partir, pour étudier à l’étranger.