Découvrez dans cet article les métiers du bois, un matériau naturel et renouvelable aux multiples usages : construction, menuiserie, ameublement, industrie de transformation, emballage, gestion forestière. Côté formation, on trouve même un master Sciences du bois pour ceux qui souhaitent poursuivre des études en France.
La filière bois, des métiers variés pour un avenir durable
Les métiers du bois sont d’une très grande diversité car la filière concerne un large panel de secteurs d’activité : construction et bâtiment, ameublement, mobilier, bioressources, industrie de la transformation, écologie et environnement, gestion forestière, menuiserie, métiers d’art, etc. Matériau naturel, renouvelable, durable, stockable, peu énergivore, polyvalent, valorisable à 100%, le bois est un incontournable allié écologique. De plus, l’innovation technologique et les progrès incessants de l’outil numérique ont considérablement accéléré le développement économique de cette filière ainsi que les conditions de travail. Engins forestiers de plus en plus innovants, développement des systèmes d’information géographique en forêt (émergence de la géomatique, c’est-à-dire le traitement informatique des données géographiques), nouveaux systèmes de construction, généralisation des machines à commandes numériques, logiciels de conception performants… le bois, c’est aussi la performance technologique ! Si ces innovations accentuent le développement économique de toute la filière, elles contribuent aussi à améliorer grandement les conditions de travail des opérateurs. D’autres secteurs d’activité viennent contribuer au développement de la filière du bois. Ainsi, marché d’avenir pour le bois, la chimie verte ou végétale est un marché émergent : chimie du bois, innovations à partir de cellulose, matériaux composites constitués de fibres de bois…Le bois se retrouve ainsi dans des applications parfois inattendues : l’agro-alimentaire, l’industrie pharmaceutique, la cosmétique, le textile et même les biocarburants ! C’est dire l’immensité du champ d’action de ce matériau. En construction bois, les prouesses technologiques récentes sont fascinantes et permettent aujourd’hui de construire des bâtiments en bois de plusieurs niveaux : des immeubles de plus de 14 étages sont aujourd’hui projetés… de tels projets impactent toute la filière, depuis la forêt jusqu’à la construction en passant par la production, la transformation. Bref, la Ville durable est promise à un bel avenir avec le bois ! Pour ce qui est du Maroc, les formations forestières boisées couvrent une surface de 6.212.056 ha et sont constituées à 71 % d’essences feuillues (chêne vert, chêne-liège, arganier et acacias sahariens) et à 18 % d’essences résineuses (cèdre, thuya, genévrier, pin, cyprès de l’Atlas et sapin). Le reste de la superficie, soit 11%, est occupé par des formations basses (matorrals et essences secondaires) résultant souvent de la dégradation des forêts. Le taux moyen de boisement du pays est de l’ordre de 9%, ce qui est en deçà du taux optimal (15 à 20%) nécessaire à l’équilibre écologique et environnemental.
Les formations en France en sciences du bois
Le bois est un matériau vivant, c’est-à-dire qu’il réagit avec son environnement. C’est pourquoi sa structure peut se modifier avec les rayons UV du soleil ou avec l’humidité. Ce matériau est donc en réalité éminemment scientifique et complexe à appréhender. D’où la nécessité de formations de pointe en ce domaine. Si vous choisissez des études en France, sachez qu’il existe des cursus de grande qualité avec un enseignement réputé pour son excellence. Et d’abord, la fameuse École supérieure du bois et des matériaux biosourcés-ESB. Fondée en 1934, l’établissement forme des ingénieurs et techniciens en sciences et technologies du bois et des matériaux biosourcés. Depuis le BTS jusqu’au Doctorat, un vaste panel de cursus est proposé. Commençons par le diplôme d’ingénieur. Ces profils sont formés pour valoriser le bois et les matériaux biosourcés. Spécialistes des matériaux biosourcés, ils utilisent les nouvelles technologies et des méthodes éprouvées pour faire des choix dont les impacts sont optimisés. Ils n’hésitent pas à innover dans les processus dont ils ont la responsabilité, dans un large spectre de secteurs d’activités (construction, transports, biens d’équipement…). Conscients que ces matériaux constituent la réponse aux enjeux environnementaux et sociétaux, ils s’engagent à concevoir et construire un futur durable. Les compétences de l’ingénieur en sciences et technologies du bois sont les suivantes : savoir identifier, étudier et résoudre des problèmes, trouver des solutions pertinentes et conformes à la réglementation et les mettre en œuvre. Parallèlement, il faut évaluer l’impact de chacune des solutions, intégrant les dimensions économiques, organisationnelles, scientifiques, techniques, managériales, sociétales et environnementales. Autre compétence requise : contribuer au processus de décision en fonction d’une stratégie et en particulier dans le pilotage d’un centre de profit. Enfin, l’ingénieur se doit de savoir valoriser tous les aspects liés au bois et matériaux biosourcés (technique, utilisation, cycle de vie du produit…). La durée du cursus est de 3 ans (après une classe prépa ou un Bac+2/+3). Parmi les enseignements : génie industriel, construction bas carbone, science du bois et valorisation de la ressource forestière. Toujours à l’ESB, l’école propose aussi le bachelor sciences et technologies bois et matériaux resourcés. Ce cursus forme en 3 ans des cadres intermédiaires pilotes des process et des projets durables pour les industries de transformation et de construction avec le bois et les matériaux à base de bois. Deux orientations sont possibles : Parcours « Bois et transition numérique de la production »/Parcours « Chef de chantier bois et bas carbone ». Toujours pour des études en France, l’université de Montpellier propose un master Sciences du bois. Ce cursus forme des cadres, ingénieurs et chercheurs en sciences du bois, qui soient une force de propositions pour le développement et l’innovation dans les entreprises de la filière forêt-bois et les laboratoires de recherche. L’accent sera mis sur les compétences transversales assurant l’adaptabilité́ des diplômés au secteur de l’éco-ingénierie et des matériaux biosourcés (gestion de projet, résolution de problème, démarche scientifique…). Parmi les compétences visées : le jeune doit acquérir des connaissances interdisciplinaires en sciences du bois depuis sa formation dans l’arbre jusqu’à ses multiples usages, des matériaux aux molécules, en intégrant les enjeux économiques, climatiques et environnementaux. Au programme des enseignements : composition chimique et microstructure, propriétés mécanique et physico-chimiques, données et statistiques appliquées aux sciences du bois, apprentissage par problèmes (APP), sorties terrains, étude de cas en science du bois. Enfin, sachez que les métiers du bois sont d’une grande diversité : ébéniste, ingénieur forestier, menuisier, technicien forestier (s’occupe de la gestion de la forêt), ingénieur papetier (spécialiste de la chaîne de fabrication du carton et papier : journaux, livres, papier pour imprimantes et fax, cartons d’emballage, essuie-tout, papiers spéciaux destinés aux travaux du bâtiment ou à l’impression de billets de banque …). Quant à l’ingénieur forestier, son métier consiste à veiller à la sauvegarde des forêts, les maintenir vivantes mais aussi rentables : des missions qui exigent l’amour de la nature, une bonne santé et surtout de très solides connaissances tant en gestion qu’en agriculture et botanique. Il gère également les ressources de la forêt : production de bois, implantation de terrains de camping, location de chasse, etc. On trouve aussi des métiers comme designer industriel. Ce passionné d’art imagine et conçoit le design d’objets de la vie courante (canapés, machines à café, vélos, etc.), tout en prenant en compte leur aspect technique. Pour ceux qui préfèrent les formations courtes, il existe en France par exemple le diplôme de BTM, Brevet technique des métiers qui prépare notamment aux métiers d’ébéniste (spécialiste de la fabrication de mobilier en bois) ou de menuisier. Quant au métier d’affûteur, il est responsable des outils de coupe d’une scierie. Il entretient, prépare, répare et contrôle l’état des lames de scies et rabots dont dépend la qualité des sciages.