Le secteur paramédical vous intéresse ? Vous avez le projet de poursuivre des études à l’étranger dans l’une des filières de ce domaine ? Nous vous présentons dans cet article le métier d’opticien. Il s’agit d’une activité professionnelle bien plus polyvalente qu’on ne le croit au premier abord. De plus, qu’il s’agisse du Maroc ou ailleurs dans le monde, les besoins sont très grands en optique. 

Opticien, un choix de carrière professionnelle attractif

Certains étudiants du Maroc sont intéressés par les cursus de santé. Si vous avez le projet de poursuivre des études à l’étranger dans une filière paramédicale, avez-vous pensé à devenir opticien ? Connaissez-vous vraiment ce métier ? L’opticien-lunetier a pour mission principale de concevoir et réaliser des équipements de correction de la vision adaptés aux clients.

Il est le seul professionnel habilité à délivrer des verres correcteurs. En général, ses clients viennent le voir munis d’une ordonnance de leur médecin ophtalmologiste. Pour exécuter cette ordonnance, il réalise lui-même des tests et mesures complémentaires (écart pupillaire…) et choisit la correction la plus appropriée pour corriger le défaut de vision détecté. De plus en plus souvent, ce professionnel se déplace aussi au domicile des clients.

Mais son métier ne se limite pas à l’aspect scientifique et technique puisque c’est également lui qui fait la promotion de ces équipements et qui les vend. Son travail est varié et lui demande des compétences diverses. Il agit presque toujours sur prescription médicale. Il guide le client dans le choix des verres (en plastique, incassables, antireflet…), des montures (légères, flexibles…) ou des lentilles (souples, rigides, jetables…). Il lui apprend les règles de maniement et d’entretien, lui donne des conseils pour une adaptation rapide. Depuis peu, il est habilité (sous certaines conditions) à renouveler des verres correcteurs sans ordonnance médicale.

L’opticien-lunetier est aussi un gestionnaire. Il analyse les ventes, surveille la rotation des stocks, décide des investissements nécessaires, reçoit les représentants des marques…Il ne faut pas négliger l’aspect commercial du métier, notamment en ce qui concerne la vente des produits para-opticaux. Il exerce au sein de magasins. Il travaille dans l’atelier pour préparer les verres et dans le magasin lorsqu’il est au contact du client. Enfin, sachez que ce métier ne connaît pas la crise. D’après une étude australienne, la moitié de la population mondiale sera myope à l’horizon 2050 en raison d’une exposition importante aux écrans.

Le secteur de la santé visuelle est en plein essor et les besoins en personnel qualifié ne cessent de croître avec le vieillissement de la population, l’apparition de nouvelles pathologies, mais aussi la multiplication de points de vente par les grandes enseignes et les nouveaux acteurs (mobiles ou sur Internet). Bref, la carrière professionnelle est assurée dans ce secteur d’activité professionnelle. 

Les formations pour devenir opticien

En France, pour exercer ou ouvrir un magasin d’optique, il est obligatoire de posséder le Brevet de technicien supérieur, le BTS opticien-lunetier, délivré par l’ Éducation nationale. La formation est ouverte aux candidats titulaires d’un bac S, STI (physique de laboratoire et de procédés industriels) ou STL option optique. Des élèves qui ont choisi médecine se réorientent aussi vers ce BTS. Les candidats sont sélectionnés sur dossier et parfois sur lettre de motivation. La sélection est très sévère. La formation dure deux ans, parfois trois et se compose d’enseignements théoriques, pratiques et de stages.

En première année, il y a à peu près 33 heures de cours hebdomadaires. La majeure partie des enseignements est scientifique (optique physiologique, géométrique et physique) mais il y a aussi des enseignements liés à l’aspect commercial du métier, tels que de la communication ou de la gestion. Enfin, la formation dispense des enseignements techniques de montage pour apprendre à manipuler tous les instruments (morphologie, contrôle de qualité…). Il existe également des diplômes universitaires permettant d’approfondir un domaine de compétences : exemples optométrie ou contactologie.

On peut par exemple se diriger vers une licence et une maitrise d’optométrie. Ainsi, toujours en France, l’Institut Supérieur d’Optique propose une Licence professionnelle d’Optique avec spécialisation en Optométrie, Contactologie et Basse Vision. La formation est dispensée à l’ISO Bordeaux,  Lille, Lyon, Nancy, Nantes, Paris, Toulouse.

L’objectif de ce cursus est d’approfondir les compétences optométriques, de développer de nouveaux savoir-faire au sein de différents services : réfraction, basse vision, contactologie, strabisme, chirurgie réfractive (…) mais également d’expérimenter l’immersion totale dans une nouvelle culture, développer son employabilité, ses capacités d’adaptation et sa maîtrise des langues.

Les étudiants ont la possibilité d’effectuer leurs stages cliniques en optométrie aux États-Unis à New York, à Sydney en Australie ou encore à Wenzhou en Chine. Pour des études au Canada, sachez que l’École d’Optométrie de l’université de Montréal propose une Maîtrise en Sciences de la vision. Ce programme se décline en plusieurs options : Intervention clinique et recherche (en français seulement), Intervention en déficience visuelle (en français), Réadaptation en déficience visuelle (en anglais).