Écologie, environnement, nucléaire, gaz, pétrole, développement durable, les métiers dans l’énergie touchent beaucoup de secteurs d’activité. Dans l’avenir, ce sont de nombreux emplois qui seront à pourvoir. Technicien ou ingénieur, il y en a pour tous les niveaux. Zoom. 

Le secteur de l’énergie, des métiers et des spécialités diverses

Le secteur de l’énergie est en pleine effervescence et on ne peut pas dire qu’il connaisse la crise. Les débouchés professionnels sont nombreux, car il existe de diverses spécialités, depuis le technicien jusqu’à l’ingénieur. Les principaux domaines d’application sont : l’industrie nucléaire, le pétrole, le gaz, les énergies renouvelables. Commençons par le nucléaire. Face à la demande croissante en énergie et aux enjeux climatiques, la filière nucléaire revient en force et recrute.

Au niveau des techniciens supérieurs, on trouve d’abord l’automaticien. Le technicien automaticien est un élément indispensable. Il contrôle, règle, nettoie ou remplace tout ou partie des dispositifs robotisés ou pilotés par des automates, qu’il s’agisse de vérins hydrauliques ou pneumatiques, électrovannes, contacteurs, relais et autres pièces complexes. Il est chargé de la reprogrammation des automates industriels en utilisant les langages informatiques adaptés. Autre métier : le dessinateur projeteur. Il réalise des plans et schémas techniques par le moyen de logiciels de CAO (conception assistée par ordinateur), DAO (dessin assisté par ordinateur), CFAO (c’est-à-dire la conception et fabrication assistées par ordinateur).

Le dessinateur projeteur nucléaire intervient sur tous types d’études de faisabilité. Parmi ses missions : produire les modèles numériques et plans associés relatifs aux études menées ; réaliser des pré-dimensionnements mécaniques simples ; rédiger des documents d’étude comme une note de fonctionnement, un cahier de données numériques, une analyse fonctionnelle géométrique.

Autre spécialité : le technicien de radioprotection. Il est chargé de la prévention des risques nucléaires. Pour cela, il vérifie l’étalonnage et le bon fonctionnement des appareils de mesure, effectue les mesures périodiques nécessaires (mesure d’irradiation et de contamination des locaux, contrôle radiologique sur les personnes et les matériels), évalue les risques et met à jour la signalisation à l’entrée des locaux pour permettre au personnel de se prémunir contre ces risques. Il surveille et contrôle les espaces soumis aux rayonnements ionisants à l’aide de différents appareils de mesure et assure la sécurité des personnes y évoluant. Il met en œuvre les techniques de protection adéquates contre des phénomènes dangereux comme l’irradiation et la contamination : barrières de protection, mesures de sécurité, équipement de protection individuelle (EPI) adaptés, signalisation. Il est également sollicité pour former les personnels aux mesures de prévention et de radioprotection. Autre métier : le logisticien nucléaire

Le technicien en logistique nucléaire assure la préparation logistique des chantiers dans les installations telles que les centrales nucléaires de production d’électricité ou les usines de retraitement. Il intervient généralement avant les autres corps de métier de la maintenance pour installer le chantier et les matériels sur lesquels ils doivent intervenir Ensuite, dès la fin de l’intervention, pour effectuer le repli de chantier avant la remise en service des installations. Le logisticien est amené à réaliser des activités très variées telles que le balisage, le montage de sas, la pose de protections, l’installation de moyens d’accès, de matériels de sécurité et de radioprotection, mais aussi de moyens de lutte contre l’incendie. La logistique englobe également d’autres métiers tels que la gestion des magasins, l’exploitation des aires de recyclage et de stockage des déchets, la conduite d’installations annexes sur les différents sites (laveries industrielles, ateliers de décontamination, installations de conditionnements de déchets).

Passons au domaine des énergies renouvelables, appelé à se développer fortement dans les prochaines années. D’abord, le métier de technicien de maintenance sur éolienne. Il participe à la maintenance des éoliennes, il s’agit de machines qui utilisent la force du vent pour produire de l’énergie ou pour pomper de l’eau. Il doit donc s’assurer du bon fonctionnement de l’éolienne. Il intervient donc et en amont pour prévenir les problèmes afin de réduire la probabilité de défaillance ou de dégradation du fonctionnement d’un équipement.

En aval, il  intervient pour dépanner les éoliennes. Il fait parfois la mise à jour des équipements anciens (échanges de logiciels, de matériel, etc.). Ça n’est pas tout. Une fois l’installation effectuée, il procède à son inspection régulière (généralement 2 fois par an) pour effectuer les travaux de maintenance et d’entretien et s’assurer que l’éolienne fonctionne de manière optimale. Il vérifie les mécanismes, effectue des graissages, fait des tests mécaniques/électriques/hydrauliques et remplace les pièces. Il réalise un reporting de toutes les actions effectuées auprès de son responsable. La surveillance des éoliennes se fait aujourd’hui à distance par ordinateur. Lorsque les équipes d’exploitation détectent un problème via les écrans de contrôle, il intervient sur site si besoin est. Les interventions ont lieu soit en pied de machine, soit à 80 mètres de hauteur. Intéressons-nous maintenant à un poste clé : l’ingénieur en énergies renouvelables.

C’est un spécialiste de la transition énergétique et des nouvelles énergies renouvelables. Il travaille sur des projets liés à la biomasse, à l’éolien, photovoltaïque, l’hydraulique, au solaire et à la géothermie. Ainsi, en photovoltaïque (lumière solaire transformée en électricité) ou photothermique (lumière solaire transformée en chaleur), l’ingénieur cherche à diminuer les coûts de production. Dans le domaine de la géothermie, il va rentabiliser l’exploitation des couches souterraines profondes. Le plus souvent, il est spécialisé dans l’une de ces disciplines. Dans son domaine de spécialisation, les missions de l’ingénieur en énergies renouvelables sont d’une grande diversité : relation technico-commerciale, assistance et support technique client, intervention technique en études ou en contrôle et essais, ingénierie de maintenance industrielle, installation et maintenance électronique d’équipements industriels et d’exploitation, production de matériel, ingénierie R&D. Autre métier : hydraulicien.

Sa mission consiste à intervenir dans la conception de tous les ouvrages et constructions qui mettent en œuvre la mécanique des fluides dans le cadre du génie civil : barrages, centrales hydroélectriques, châteaux d’eau, usines marémotrices, réseaux de distribution et d’irrigation. Il intervient également dans la gestion des cours d’eau, les réseaux d’irrigation, les réseaux d’assainissement et d’alimentation en eau potable. Il ou elle conçoit des mécanismes, des systèmes et des installations aptes à résoudre les problèmes rencontrés. Ce spécialiste réalise des études préalables de faisabilité et de dimensionnement des réseaux (analyses techniques, recueil de données, modélisation et analyses des résultats, budget, appel d’offres), procède à des opérations de contrôles sur des travaux d’entretien et de rénovation, intervient sur des projets de chantiers…

Ces missions sont donc plurielles, se réalisant à la fois sur le terrain et en bureau d’études. L’hydraulicien, en plus d’être un expert et un concepteur de systèmes hydrauliques, peut être soumis à des astreintes en cas de problèmes sur des installations ou suite à des catastrophes (inondations), à des déplacements à l’étranger. C’est pourquoi le métier exige des compétences polyvalentes en mécanique des fluides, topographie, en informatique et en modélisation, en réglementation. Passons enfin aux domaines du pétrole et du gaz avec le métier d’opérateur de raffinerie.

Il exerce essentiellement au sein d’une unité de raffinage où il est en charge du bon fonctionnement des installations. Ainsi, il procède au réglage des vannes, vérifie la pression, relève les paramètres, procède à des tests, des essais de sécurité et des analyses, relève des échantillons… Il utilise des appareils de mesure, mais aussi des outils connectés qui lui permettent de transmettre directement les données au PC (poste de commande) et de consulter les documents techniques des installations. Il encadre les interventions des prestataires extérieurs sur les installations dont il a la charge. Son rôle est également de s’assurer que tous les paramètres de sécurité sont respectés et qu’aucun rejet nocif ne s’effectue au détriment de l’environnement.

Dernier métier, assez atypique : le plongeur professionnel ou scaphandrier. Cet athlète effectue des explorations et des travaux en eaux profondes. Il intervient en milieu hyperbare (milieux où la pression est supérieure à la pression atmosphérique) en immersion ou non. Compte tenu de ces contraintes exceptionnelles, sa formation est difficile et rigoureuse. Il réalise sous l’eau des tâches qui relèvent de l’activité de plein air en principe : soudage, découpe de métaux, raccords de tuyauterie, travaux de maçonnerie ou encore inspection de barrages ou d’épaves, le tout à des profondeurs qui peuvent atteindre 150 à 200 mètres. Ces interventions en milieu marin ne doivent pas excéder trois heures par jour et s’effectuent toujours en équipe pour assurer la sécurité de celui travaille dans l’eau.