Pour ceux qui souhaitent poursuivre des études à l’étranger, cet article vous intéressera. Il s’agit du compte-rendu de l’enquête Campus France en collaboration avec l’Institut statistique de l’UNESCO sur la mobilité étudiante en 2022. Décryptage.
Enquête campus France : Une forte augmentation des étudiants étrangers en France
Selon l’enquête de Campus France sur la mobilité étudiante en 2022, il y a une forte augmentation des étudiants étrangers en France cette année. Pour l’année universitaire 2020-2021, on dénombre précisément 364 756 étudiants étrangers en France, soit 18 % de plus que cinq ans auparavant. On constate une légère baisse par rapport à l’année précédente (-1 %) liée à la crise du Covid-19, qui concerne principalement les étudiants des zones Amériques (-14 %) et Asie-Océanie (-9 %). Le nombre total d’étudiants étrangers reste supérieur à l’année précédant l’épidémie (358 005 étudiants étrangers en 2018-2019), s’expliquant par le fait que de nombreux étudiants déjà présents sont restés en France et que les effets de la crise sur la mobilité entrante de nouveaux étudiants ont été limités. En cinq ans, la plus forte hausse d’arrivées concerne les étudiants venus d’Afrique subsaharienne (+41 %) : principalement les étudiants sénégalais (+62 %), ivoiriens (+65 %) et congolais (+62 %). Les étudiants de cette zone représentaient un étranger sur cinq en 2015 (20 %), ils comptent pour près d’un sur quatre en 2020 (24 %). Le contingent d’étudiants de l’ANMO (zone Afrique du Nord et Moyen-Orient), zone d’origine la plus importante (29 %), progresse également plus que la moyenne avec +24 % en cinq ans. Si le Maroc reste le 1er pays d’origine représentant 12 % des étudiants étrangers, l’Algérie devient 2e en dépassant la Chine qui rétrograde à la 3e place, tandis que la Tunisie perd deux places et se retrouve 6e, derrière l’Italie et le Sénégal.
Enquête campus France : La répartition des étudiants internationaux en France
Concernant la répartition des étudiants internationaux en France, En 2020-2021, 13 % des étudiants en France sont étrangers. Parmi les 364 756 étudiants étrangers, deux tiers sont inscrits à l’université (66 %), le tiers restant étant principalement réparti entre les écoles de commerce (13 %), les écoles d’ingénieurs (8 %) et les formations supérieures dispensées dans les lycées (5 %). Le nombre d’étudiants étrangers a augmenté de 18 % ces cinq dernières années en moyenne sur l’ensemble des établissements. C’est dans les écoles de commerce que l’augmentation est la plus forte : les effectifs y ont plus que doublé avec une hausse record de +113 % et, aujourd’hui, près d’un étudiant sur cinq y est étranger. Le nombre d’étudiants étrangers en écoles d’ingénieurs a également connu une nette augmentation et plus rapide que la moyenne avec +22 % en cinq ans. Les étudiants étrangers inscrits à l’université proviennent principalement des zones Afrique du Nord-Moyen Orient (31 %), Afrique subsaharienne (26 %) et Europe (26 %), tandis qu’ils ne sont que 10 % venus d’Asie-Océanie. À l’inverse, en école de commerce près d’un tiers des étrangers vient des pays d’Asie-Océanie (32 %), puis ANMO (Afrique du Nord et Moyen-Orient) (23 %) et Europe (20 %). Dans les écoles d’ingénieur, plus d’un tiers provient de la zone ANMO (37 %), puis d’Asie-Océanie (20 %) et d’Afrique subsaharienne (19 %). Par rapport à d’autres types d’établissements, le nombre d’étudiants étrangers à l’université connaît une augmentation mesurée sur les cinq dernières années (+7 %), baissant même sur un an (-3 %) du fait de la crise du Covid-19. Le nombre d’étrangers inscrits en licence est en croissance sur cinq ans (+17 %), tandis que celui en master stagne (+1 %), et qu’au niveau doctorat s’accentue la baisse observée depuis quelques années (-12 % sur cinq ans, -4 % sur un an). La répartition des étudiants étrangers par niveau diffère de celle des étudiants français : la moitié d’entre eux sont inscrits en licence (50 % contre 63 % des étudiants français), plus de quatre sur dix en master (41 % vs 34 %), et près d’un sur dix en doctorat (9 % vs 2 %). Concernant le choix de la filière, un tiers des étudiants étrangers à l’université est inscrit en sciences (33 %) et près d’un tiers dans les humanités (30 %). Les sciences fondamentales sont particulièrement attrayantes, avec un quart des effectifs et une croissance sur cinq ans supérieure à la moyenne (+23 % contre +7 % sur l’ensemble). Les étudiants étrangers choisissent également les sciences économiques et de gestion (à 16 %, bien qu’en baisse de 1 % des effectifs), les sciences humaines et sociales (à 12 % des étudiants étrangers) et le droit et la science politique (à 11 %), pour ce qui est des principaux champs disciplinaires. La tendance observée sur cinq ans est celle d’un renforcement des disciplines scientifiques (+20 % entre 2015 et 2020), tandis que tous les autres champs disciplinaires progressent peu sur la même période (+4 % pour les études de santé, +3 % pour le droit, +1 % pour l’économie et +0,3 % pour les humanités). Enfin, si 15 % des inscrits à l’université sont étrangers, on constate des proportions plus importantes dans certaines disciplines comme les sciences fondamentales (23 %), l’économie (19 %) et les langues étrangères (19 %). Pour consulter le détail de l’enquête, cliquez ici.