Le secteur paramédical vous passionne ? Plus particulièrement les soins infirmiers ? Sachez qu’au-delà de l’infirmier généraliste, il existe plusieurs spécialisations en ce domaine. Zoom.

L’infirmier spécialisé, un profil de plus en plus demandé

En France, ce sont les Instituts de formation en soins infirmiers-IFSI qui forment au métier d’infirmier en 3 ans. D’importants changements sont d’ailleurs à venir en 2019, avec la disparition du concours infirmier. Celui-ci sera remplacé par un dossier de candidature et une inscription via Parcoursup. En plus de la formation généraliste en soins infirmiers, les étudiants ont également la possibilité de suivre une spécialisation, généralement de 18 mois. Une expérience d’un à deux ans est parfois requise. Ces professionnels de la santé constituent des profils de plus en plus demandés, en raison notamment de l’allongement de l’espérance de vie. Sur les 600.000 infirmiers en France, 22.500 sont des infirmiers spécialisés. Quelles sont ces spécialités ?
Infirmier de bloc opératoire : sa mission est de dispenser à la personne soignée des soins infirmiers spécifiques de qualité en bloc opératoire. Il assiste le chirurgien et prend en charge le patient dès son arrivée en salle d’opération et ce, jusqu’à la fin de l’intervention. Conjointement avec l’infirmier(e)-anesthésiste il est l’un des éléments clés dans l’accueil du futur opéré, souvent anxieux de se retrouver dans cet environnement pas ou mal connu.  Pour exercer cette fonction d’Ibode (infirmier de bloc opératoire diplômé d’Etat), il faut généralement suivre une formation, ou une spécialisation dédiée dans le but d’acquérir un diplôme d’Etat. Les compétences principales portent sur :

  • L’installation chirurgicale du patient
  • Les techniques chirurgicales
  • L’environnement technologique des blocs opératoires,
  • Les matériels et matériaux utilisés lors des actes invasifs et des interventions chirurgicales
  • L’hygiène en bloc opératoire et secteurs associés.

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Infirmier anesthésiste : c’est un infirmier spécialisé qui possède des compétences pointues dans les domaines de l’anesthésie, de la réanimation, des soins d’urgence ainsi que de la prise en charge de la douleur. Dans ce contexte, il va réaliser l’ensemble des gestes qui concernent la prise en charge anesthésique des patients qui lui sont confiés. Il est habilité, sous le contrôle d’un médecin anesthésiste, à pratiquer des actes comme l’anesthésie générale, l’anesthésie loco-régionale (très ciblée) ou une réanimation post-opératoire. La formation d’infirmier anesthésiste diplômé d’Etat (IADE) s’étale sur une durée de 24 mois découpée en quatre semestres. Elle se déroule en alternance entre les lieux de stage et les temps de formation théorique dans les écoles. Parmi les fondamentaux de cette formation, il s’agit pour l’étudiant d’apprendre à anticiper et mettre en place une organisation du site d’anesthésie en fonction du patient, du type d’intervention et du type d’anesthésie.
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Infirmière puéricultrice : au sein des services pédiatriques des hôpitaux et cliniques, dans les maternités, elle  a de nombreuses missions, dédiées à l’enfant sain ou malade, telles que soigner, informer, éduquer, former… Elle a la possibilité d’exercer en intra ou extra hospitalier tout en conservant un rôle central dans la coordination des soins. La formation s’articule autour de de trois pôles : l’enfant et la santé, la promotion de la santé de l’enfant et son éducation. Une vigilance de tous les instants et une grande concentration sont requises pour prendre soin d’enfants parfois gravement malades. Les puéricultrices ont donc  le sens de la pédagogie et jouent un rôle croissant dans les campagnes de sensibilisation et d’information sur la santé ou l’hygiène. Les connaissances qu’elles ont acquises sur le développement (physique et mental) des enfants leur permettent de conseiller judicieusement les parents. La tolérance, la bienveillance et la capacité à dialoguer sont indispensables pour accompagner les familles en toute sérénité.
Infirmier en pratique avancée : il s’agit d’un nouveau métier, entre infirmier et médecin. Il a été créé en France en juillet 2017. Avec ses compétences étendues, ce professionnel de santé peut effectuer des actes techniques jusqu’alors réservés aux médecins, comme faire des prélèvements de sang par ponction artérielle. Ses deux années de spécialisation sont sanctionnées par un master. Les étudiants ont le choix entre plusieurs spécialités : pathologies chroniques stabilisées ; oncologie et hémato-oncologie ; maladie rénale chronique, dialyse, transplantation rénale ; santé mentale, psychiatrie. La formation d’infirmier en pratique avancée IPA est ouverte aux infirmiers ayant au moins 3 ans d’expérience professionnelle. Parmi les établissements qui proposent cette nouvelle formation, on trouve l’université de Nantes qui propose un Diplôme d’État d’Infirmier en Pratique Avancée (IPA). Il s’agit d’une une formation spécifique de deux ans reconnue au grade master et correspondant à des compétences relevant du champ médical.