Savez-vous qu’il existe plus d’une voie pour intégrer une business school ou une école d’ingénieurs ? Parmi ces moyens d’orientation post-bac, on trouve le système des admissions parallèles. Décryptage.
Qu’est-ce qu’une admission parallèle ?
Le système des admissions parallèles est de plus en plus utilisé dans l’enseignement supérieur. Il est également parfois appelé «admission sur titre». On parle notamment des admissions parallèles en école de commerce ou en école d’ingénieurs. Pour intégrer ces grands établissements prestigieux, nombreux sont ceux qui, après le bac, entreprennent une classe prépa pour passer par la suite les concours. C’est la voie classique, mais pas la seule. En effet, cette voie n’est pas la seule qui permette aux étudiants de rejoindre les écoles de commerce ou d’ingénieurs en niveau bac +3, +4 ou +5. De plus en plus, les jeunes préfèrent rejoindre ces écoles après un premier cursus, voire diplôme: après un BTS, un DUT, une licence, un bachelor, ou un master 1. Les écoles de commerce et d’ingénieurs ont toutes ouvert leurs portes aux étudiants issus d’autres filières: IUT, licences, voire dans certains cas BTS. Au point que, dans certaines écoles, la part des admissions parallèles surpasse celle issue des classes préparatoires. Et l’idée qu’on peut intégrer une meilleure école par cette voie n’est pas complètement fausse. Ils peuvent ensuite prétendre rejoindre des écoles qui les intéressent en passant le concours d’admission sur titre. Bien souvent, les écoles qui permettent aux étudiants de les rejoindre via une admission parallèle dépendent d’un concours commun, qui regroupe plusieurs établissements. Les épreuves écrites sont communes et ensuite, les oraux sont organisés par chaque école. Les admissions peuvent se faire aussi sur dossier et oral. On peut citer par exemple le concours Passerelle ou Sésame pour les écoles de commerce, ou le concours Casting pour les écoles d’ingénieurs. D’autres écoles ont leur propre procédure d’admission.
Les admissions parallèles en écoles d’ingénieurs
Côté écoles d’ingénieurs, toutes les écoles accueillent des étudiants issus de l’université ou de DUT à partir d’un bac + 2. L’École polytechnique accueille ainsi chaque année 23 étudiants issus de la filière universitaire. Meryem, une étudiante de 23 ans, a intégré cette école en 2016 après deux années passées à l’université Pierre-et-Marie-Curie (UPMC) où elle étudiait enlicence de mécanique. La plateforme GEIUniv centralise les admissions parallèles de 15 grandes écoles d’ingénieurs (École polytechnique, Arts et métiers…). Pensez aussi aux Insa, aux Centrales (Concours Casting), au réseau Polytech. Mais attention, les plus prestigieuses comme Polytechniqueou CentraleSupélec ne prennent pas d’étudiants passés par les classes préparatoires. Ce serait trop facile sinon … Concernant les écoles de commerce, Beaucoup organisent leurs propres concours (HEC, ESCP, Essec), après un bac + 3 (licence) français ou étranger. À HEC par exemple, le dossier académique est examiné à la loupe (relevés de notes des dernières années). Il faut prévoir des lettres de recommandation, un CV et une lettre de motivation. «C’est le moment de parler de soi, de montrer les réalisations dont vous êtes fier», explique Barbara, entrée à HEC en 2015 après des études d’ingénieur. On vous demandera aussi d’obtenir un score élevé au, un test de gestion (moyenne des admis: 710 sur 800 pour HEC). Et, évidemment, un test de langue est exigé, Toefl/ IELTS. Les admissibles sont convoqués ensuite à un entretien. À l’Essec Business School, un peu plus de 50 % des étudiants sont admis sur titre. Vincenzo Esposito Vinzi, directeur de l’Essec, explique: «C’est une véritable richesse pour les étudiants qui ont intégré l’école après la prépa. Pouvoir travailler avec des étudiants qui ont un autre profil, une autre expérience est un apport considérable.» enfin, il faut savoir que le système des admissions parallèles présente beaucoup d’avantages, notamment pour l’insertion professionnelle. Les admissions parallèles qui, par définition, s’adressent aux personnes déjà titulaires d’un diplôme, permettent de compléter une première formation initiale : celle-ci prend, de fait, une nouvelle dimension. Appuyée par des connaissances en Droit, Marketing, Gestion, finance ou Communication…, elle est valorisée d’autant auprès des employeurs sur le marché du travail : ces derniers apprécient les doubles compétences, signe d’ouverture d’esprit et d’une vision globale des problématiques de l’entreprise.