Si vous devez passer les épreuves anticipées du bac de français à la mission, voici quelques conseils pour réussir votre oral et bien préparer ses révisions. Entre méthodologie et ponctualité, on vous dit tout ce qu’il est important de savoir. Et bonne chance !
Le déroulement de l’épreuve de l’oral de français
Pour ceux qui sont à la mission, l’épreuve de l’oral de français du baccalauréat arrive à grande vitesse. Voici nos conseils pour mettre toutes les chances de votre côté. Mais avant, un descriptif du déroulement de l’épreuve. L’oral de français se déroule en trois parties :
La préparation (30 minutes) : une fois entré dans la salle de classe, l’examinateur choisit un texte dans votre descriptif sur les 12 ou 15 extraits que vous aurez étudiés en cours. Vous devrez également plancher sur une question de grammaire d’une phrase ou d’une partie de phrase du texte étudié.
La première partie de l’oral (12 minutes) : Ici, vous effectuerez une lecture du texte à voix haute, puis une analyse linéaire de celui-ci. Normalement, vu que le texte figure dans votre liste, c’est un sujet que vous connaissez et maîtrisez. Vous devrez ensuite développer une analyse syntaxique pour répondre à la question de grammaire posée.
La seconde partie de l’oral (8 minutes) : Vous voilà dans la partie « entretien ». Pendant 2 à 3 minutes, vous devrez présenter rapidement l’œuvre que vous avez choisie parmi celles étudiées pendant l’année et expliquer les raisons de votre choix. Enfin, l’examinateur entamera un dialogue avec vous afin de vous accompagner dans une réflexion au sujet de l’ouvrage. À cette occasion, votre capacité d’argumentation sera mise à l’épreuve.
Votre notation sur 20 dépendra donc de chacune des étapes suivantes :
Lecture du texte à voix haute (2 points)
Lecture linéaire (8 points)
Question de grammaire (2 points)
Entretien (8 points)
 

 
Bien réviser son oral de français
Rédigez des fiches
Afin d’avoir une bonne vue d’ensemble sur les éléments principaux de chaque texte que vous avez étudié en cours, faites des fiches synthétiques ! Cette pratique est d’autant plus recommandable si vous avez une bonne mémoire visuelle.
Travaillez en groupe ou à deux
Si la révision à plusieurs pour l’oral du bac vous motive davantage, n’hésitez pas à travailler avec vos camarades de classe ! Vous pouvez notamment vous diviser les tâches : au lieu de passer un temps fou à rédiger une vingtaine de fiches à vous seul pour appréhender l’oral, faites les fiches à plusieurs et partagez-les. Comme le proverbe de dit si bien, « l’union fait la force », même si elle se fait par écrans interposés en temps de confinement !
Entraînez-vous à l’oral
Que vous travailliez en solitaire ou avec des partenaires, que vous rédigiez des fiches ou pas, il est primordial de vous entraîner à l’oral puisque l’épreuve met justement votre éloquence au défi. Le but n’est en effet pas seulement de bien connaître vos textes, les auteurs et les différents mouvements de la littérature française, mais aussi de pouvoir convaincre un interlocuteur face à vous. Ne négligez pas non plus la lecture du texte. Vous devez ainsi vous entraîner à l’oral, et au mieux, simuler de manière la plus réaliste possible les conditions de l’examen : face à votre binôme, à vos proches ou, pourquoi pas, votre chat, qui sera ravi de vous écouter parler de Victor Hugo ou de Stendhal !
Ne vous y prenez pas à la dernière minute
Ayez un temps d’anticipation. On ne peut pas bien réviser son oral de français pour le bac si on s’y prend deux jours avant l’épreuve ! Pour réussir votre oral anticipé en littérature, vous devez donc réviser régulièrement vos textes et vos cours. Travailler un peu tous les jours vaut bien plus le coup, sans compter que tout réviser dans l’urgence ne vous apportera que davantage de stress.

Le jour de l’épreuve …
Soyez ponctuel
Comme pour tout passage à l’oral ou entretien, la première règle est de toujours se présenter à l’heure voire à l’avance : arriver en retard sera non seulement mal vu par l’examinateur, mais sera aussi une raison de plus pour vous d’angoisser et de stresser. Alors si vous n’êtes pas habitué à l’assiduité, tentez au moins d’être à l’heure une fois dans votre vie, soyez ponctuel
Comment se débarrasser des tics de langage ?
« Ouais », «Euh…», «genre», «en fait», «voilà»… Ils sont nombreux ces tics de langage, ils sortent inconsciemment et agacent certains examinateurs. Là encore, il est possible de s’entraîner afin de les faire disparaître. Le juge de paix est le téléphone. Il faut s’enregistrer et s’écouter. Une fois que le cerveau s’en rend compte, ça passe. Ça se corrige très vite. Pour un oral en juin, c’est maintenant qu’il faut s’y mettre. Une autre image parlera à tous les futurs bacheliers : Le tic de langage, c’est comme un radar sur l’autoroute. On le voit, on sait qu’il est là et quand on s’en approche on ralentit. Alors, soyez vigilant.
Comment bien rythmer son débit de parole ?
Le secret pour bien parler… c’est le silence. Tout est dans le rythme. Dans une bonne prise de parole il y a environ un tiers de silence, cela permet d’élaguer les propos inutiles, de clarifier et éclaircir son propos. L’autre clé de réussite réside dans l’alternance des rythmes. À l’annonce du plan, il faut ralentir. Pendant l’explication il faut être naturel, avoir une parole simple. Ce n’est pas du théâtre, conseille Bertrand Périer. Enfin, il faut penser à la respiration. C’est la pierre angulaire. Gestion du stress, rythme, débit… Tout passe par la respiration. C’est aussi le calme dégagé dans la prise de parole. Il existe des exercices pour améliorer sa respiration, notamment sur internet.
Comment bien gérer la séquence questions-réponses ?
Sachez prendre votre temps. Ne vous précipitez pas sur la réponse mais prendre le temps de bien la comprendre. C’est un exercice d’écoute. Pour Bertrand Périer, cette séquence est avant tout à mettre à profit pour continuer de prendre la parole. Ne pas savoir n’est pas une honte. C’est une preuve d’honnêteté intellectuelle de maturité et de courage. Le pire c’est de vouloir bluffer. Les grands esprits sont les personnes qui savent dire ‘‘je ne sais pas’’, c’est le début de la connaissance, conclut le professeur d’art oratoire. En revanche, vous ne pouvez pas dire que vous n’avez pas d’opinion. Ce grand oral est un vrai moment de conversation. Pour une fois, c’est votre sujet ! Vous allez partager un intérêt personnel.