Description du métier

Le médecin est un professionnel de santé. Il a pour mission principale d’écouter et d’examiner les patients. Il questionne la personne sur ses symptômes, ses maux, ses antécédents, ses habitudes de vie ; sa vie professionnelle et sa vie personnelle. Ensuite, le médecin généraliste effectue un examen clinique du patient, l’objectif est d’établir un diagnostic, soigner le corps, traiter les maladies et les pathologies, soulager la souffrance du patient. Le médecin généraliste commence par recueillir les antécédents du patient. Il évalue ses symptômes et son historique médical et clinique (c’est-à-dire les maladies dont il a été atteint, les thérapies suivies, les médicaments pris, les opérations faites). Il ausculte le patient et, si nécessaire, prescrit des examens à effectuer dans des structures sanitaires, afin de disposer d’un cadre clinique plus précis. Ensuite, le médecin analyse et interprète les résultats de la visite et des examens afin d’établir un diagnostic de l’état du patient. Le médecin généraliste possède une vision complète de son patient. Il les connaît, connaît leurs habitudes, leur hygiène de vie, leurs antécédents familiaux, etc. Cela permet un suivi efficace et une meilleure compréhension de leurs maux, de leurs pathologies… Il effectue régulièrement des bilans de santé, des dépistages, vérifie si les vaccins sont bien à jour : la vie et l’état de santé de ses patients sont ses priorités. La prévention fait également partie de ses fonctions, ce que l’on nomme la médecine préventive qui se distingue de la médecine curative

Compétences requises d’un médecin généraliste :

Le médecin généraliste doit faire preuve de qualités humaines, relationnelles et d’une grande résistance psychologique, en parallèle de compétences médicales et d’une parfaite maîtrise de la terminologie médicale. En effet, ce professionnel de la santé est confronté au quotidien aux souffrances et aux détresses des patients, il doit donc savoir gérer ses émotions et son stress. Il doit faire preuve de curiosité et de soif de connaissance, l’anatomie du corps humain ne doit avoir aucun secret pour lui de même que les divers traitements possibles. Le médecin généraliste doit être en capacité d’analyser et d’observer attentivement. Il fait preuve de réactivité, d’adaptabilité et de polyvalence afin d’établir un diagnostic clair et précis pour chaque patient. Le médecin généraliste doit posséder une grande rigueur, un sens de l’organisation sans failles et faire preuve de patience et d’un contrôle de soi. Il doit posséder une grande capacité d’écoute et d’empathie, envers le patient et envers son entourage, afin d’établir une relation de confiance. Cette relation de confiance est essentielle dans la relation médecin-patient, afin de permettre au patient de se confier et par conséquent au médecin d’établir le diagnostic le plus adapté à la maladie. Enfin, il doit faire preuve de respect, de disponibilité, de discrétion et de bienveillance.

  • Quelle formation et comment devenir médecin ?

Pour devenir médecin, huit à neuf années de formation sont nécessaires en moyenne (cela peut varier un peu selon le pays d’études), avec une formation théorique enseignée par la faculté de médecine et des stages en hôpital. Pour devenir donc médecin, il faut compter (pour l’exemple de la France) 9 ans d’études à l’université pour les généralistes et 10 à 12 ans pour les spécialistes, comme les chirurgiens ou les pédiatres. La formation débouche sur le DE (diplôme d’État) de docteur en médecine, obligatoire pour exercer. 

  1. 1er cycle : les bases du médical

Pour les candidats admis en médecine, le 1er cycle (2e et 3e années) vise à apporter les connaissances scientifiques nécessaires à l’exercice d’une profession médicale et à étudier l’homme sain et l’homme malade. Au programme des enseignements : sémiologie (étude des signes cliniques et des symptômes des maladies), physiologie, anatomie, microbiologie, etc. Les premières notions de pathologie, de pharmacologie ou de bactériologie apparaissent. S’y ajoutent des enseignements optionnels : philosophie des sciences, anglais médical, histoire de la médecine ou informatique médicale. La pratique commence avec un stage infirmier de 4 semaines à temps plein. Puis, au minimum 12 semaines de stage à l’hôpital sont prévues sur les 2 ans, dans des services généraux ou spécialisés, par exemple en dermatologie, en réanimation, en cardiologie, etc. En fin de 3e année, les étudiants obtiennent le DFGSM (diplôme de formation générale en sciences médicales), reconnu au niveau licence.

  1. 2ème cycle : approfondissement et pratique clinique

Le 2e cycle ou externat (4, 5 et 6e années) permet d’acquérir une formation médicale complète, axée sur les pathologies, leur thérapeutique et leur prévention. Au programme : gériatrie, appareil locomoteur, neurologie, cancérologie, pédiatrie, etc. Les étudiants acquièrent le minimum à savoir dans chaque discipline. La pratique clinique occupe de plus en plus de temps. Les externes sont à la fois étudiants et salariés de l’hôpital, et touchent une rémunération variable selon l’avancée de leur cursus. Certains stages sont obligatoires (par exemple médecine d’urgence, chirurgie à l’hôpital, etc.), d’autres libres. Au minimum 25 gardes sont à effectuer sur les 3 ans, principalement aux urgences. Depuis la rentrée 2021, la procédure d’admission en 3ème cycle a évolué pour les étudiants rentrés en 2ème cycle en France. Elle reposera sur : une évaluation des connaissances sous forme d’épreuves dématérialisées (ED) ; une évaluation des compétences sous forme d’examens cliniques objectifs structurés (ECOS), lors de stages ou de simulations ; la prise en compte du parcours de l’étudiant et de son projet professionnel. Les étudiants seront alors affectés dans une spécialité et un lieu d’exercice selon leurs vœux et leur classement.  À la fin de la 6e année, les étudiants obtiennent le DFASM (diplôme de formation approfondie en sciences médicales), reconnu au niveau master.

  • Internat et spécialité de médecine

Il existe 44 spécialités de médecine : 13 spécialités chirurgicales (chirurgie vasculaire, gynécologie-obstétrique, etc.) ; 30 spécialités médicales (psychiatrie, pneumologie, radiologie et imagerie médicale, etc.) ; la biologie médicale. Selon les spécialités, le nombre de places ouvertes chaque année varie fortement : chirurgie pédiatrique (26 places en 2021-2022 pour la France à titre d’exemple), gériatrie (193 places), médecine générale (3 280 places), etc. Le 3e cycle ou internat de médecine dure 3 ans pour devenir généraliste et de 4 à 6 ans pour les autres spécialités. Il est organisé en trois phases : le socle (1 an) qui revient sur les bases de la spécialité ; l’approfondissement (1 à 2 ans) pour commencer à s’autonomiser ; la consolidation (1 à 2 ans), sous statut de docteur junior, qui place l’étudiant en autonomie supervisée par un senior. Les internes effectuent des stages semestriels, tout en conservant quelques enseignements théoriques. Membres de l’équipe médicale, ils acquièrent une autonomie qui va croissant avec l’expérience mais ils restent toujours sous la responsabilité des praticiens qui les forment. Par ailleurs, ils préparent une thèse d’exercice. Après avoir validé stages, enseignements et mémoire, les internes obtiennent le DE (diplôme d’état) de docteur en médecine, assorti du DES (diplôme d’études spécialisées) de la discipline suivie.

  • Lieu d’exercice des médecins généralistes

La consultation en hôpital

L’hôpital est un lieu d’exercice très intéressant pour le médecin généraliste, car il a ici affaire à une patientèle composée d’une large gamme de profils. Qu’il s’agisse d’individus qui viennent consulter pour des pathologies communes ou qu’il s’agisse de situations d’urgence, le praticien exerce son activité au sein de locaux publics et dispose d’infrastructures de qualité pour mener à bien ses consultations. L’exercice en hôpital est régi par le code du travail et par la charte déontologique de l’ordre des médecins.

En cabinet médical

En général, la plupart des médecins généralistes exercent en cabinet médical. Ils peuvent ainsi recevoir les patients ayant pris rendez-vous avec eux dans un espace dédié et équipé de tout le matériel nécessaire pour exercer la médecine dans de bonnes conditions d’hygiène. Le médecin, parfois accompagné d’une assistante chargée de la bonne tenue administrative du cabinet, organise ses journées lui-même, mais est souvent soumis à une amplitude horaire très large du fait de la forte demande de soins tout au long de l’année.

En visite à domicile

Dans les cas où le patient n’est pas en mesure de se déplacer pour bénéficier d’une consultation (du fait de son âge élevé, d’un manque de force ou d’une douleur trop aiguë par exemple), certains médecins généralistes ont inclus dans leur emploi du temps des créneaux réservés à la visite à domicile. Ainsi, cela permet une plus grande accessibilité des soins pour tous les malades. La visite à domicile engendre systématiquement un coût supplémentaire correspondant aux frais de déplacement du docteur.