Il existe en France 23 centres de santé universitaires répartis entre les différents campus. Leur gros avantage, c’est la proximité et surtout un coût financier bien moindre que si l’on consultait chez un médecin généraliste de ville.

90% des étudiants ne vont pas chez le médecin en cas de maladie

Faute d’un budget suffisant, c’est en effet 90 des étudiants en France qui ne consultent pas de médecin en cas de maladie. Ce chiffre est le résultat d’une enquête menée en 017 par l’assurance santé et mutuelle étudiante, la SMEREP. Les raisons invoquées de cette négligence ? 24% d’entre eux répondent que c’est par manque de temps et 20% par manque de moyens financiers. Vous avez dit que la santé passe avant tout ? Pour remédier à cette lacune, il existe des Centres de santé universitaires mis en place par le gouvernement. Ainsi, Chaque université dispose d’un service de santé universitaire (Service Universitaire de Médecine Préventive et de Promotion de la Santé – SUMPS) qui est à la disposition des étudiants pour des conseils et consultations individuelles ou pour vous aider à mettre en place des actions de prévention et d’information en santé. Ces services de santé universitaire proposent des bilans de santé gratuits en :

  • Contraception
  • Diététique
  • Psychologie
  • Relaxation
  • Sophrologie
  • Tabacologie
  • Vaccinations et dépistages

Dans de nombreux cas, les services de santé universitaire sont en lien avec un Bureau d’Aide Psychologique Universitaire qui permet d’accéder gratuitement à des consultations de psychothérapie et de psychiatrie. Il existe également des étudiants relais-santé qui sont présents dans certains campus universitaires.  Les étudiants relais-santé (ERS) offrent un premier niveau d’information. Ils sont présents pour accueillir les jeunes et répondre à leurs questions, tout en menant des opérations de sensibilisation et des campagnes d’information sur le campus. Il est parfois plus facile de s’adresser à d’autres étudiants, surtout sur des sujets qui peuvent être sensibles. Notez que les étudiants étrangers ont aussi droit à ces services ; il suffit d’être muni de sa carte vitale et sa carte d’étudiant.

Un système de tiers payant pratique pour les étudiants

Dans le cas de maladies ou de pathologies graves, les consultations sont payantes. Mais l’avantage de ces services de santé universitaires, c’est qu’ils pratiquent le tiers payant. En clair, l’étudiant n’a pas à débourser la totalité des honoraires du médecin pour ensuite attendre d’être remboursé. Le tiers payant est pratiqué, ce qui permet de régler seulement la part complémentaire de la mutuelle non prise en charge par la Sécurité sociale. Pour une visite chez un médecin généraliste, vous n’aurez ainsi que 7,50 € à débourser… au lieu de 20 ou 30 euros pour une consultation normale. Intéressant, non ? Si vous devez consulter un spécialiste, sachez aussi que la plupart des centres de santé universitaires proposent des consultations de spécialistes aux étudiants (gynécologue, dentiste, psychologue, cardiologue, pneumologue…). Si l’on prend par exemple le cas de l’Université Toulouse 3 Paul Sabatier, celle-ci dispose d’un SIMPPS (Service Interuniversitaire de Médecine Préventive et de Promotion de la Santé) qui permet de prendre des consultations sur rendez-vous avec des médecins généralistes, des spécialistes et des assistantes sociales. Vous pourrez bénéficier en toute confidentialité et sans avance de frais :
– d’un accueil infirmier (entretien, conseils, orientation, soins)
– de consultations avec des médecins généralistes
– de rendez-vous avec des assistantes sociales : écoute et aides adaptées aux problèmes universitaires, familiaux, personnels, administratifs et financiers
– d’une aide médico-psychologique (psychiatre et psychologues)
– de consultations spécialisées (gynécologue et planning familial, nutritionniste, tabacologue)
– d’un centre de vaccination
– d’aménagements d’études au titre du handicap

Les centres de santé universitaires en France

Les étudiants de toute nationalité ont accès à un centre de santé universitaire sur l’un de ces 23 campus (d’ici la fine de l’année 2019, leur nombre devrait augmenter à 34 centres) : Angers, Bordeaux, Brest, Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble, La Réunion, Le Mans, Lille 2, Limoges, Lyon 1, Montpellier, Nantes, Nice, Paris 5, Paris 10, Pau, Perpignan, Poitiers, Rennes 1, Toulouse 3, Valenciennes, Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. Quatre autres centres sont en train de se créer à l’université Bretagne Sud, Lyon 2, Toulon, Tours.