La Suisse est un pays qui surprend par sa riche diversité : langues, cultures, branches économiques et formes de paysage. D’une superficie de 41 300 km2, la Suisse est l’un des plus petits pays d’Europe, mais la beauté de ses paysages, notamment, en fait une destination touristique très prisée dans le monde entier.La Suisse est aussi synonyme d’ouverture sur le monde, plus de 20 % de la population possède un passeport étranger. En effet, sa position centrale en Europe occidentale et ses frontières communes avec l’Allemagne, la France, l’Italie, l’Autriche et le Liechtenstein confèrent à la Suisse une grande diversité culturelle et ethnique. Cette diversité se reflète dans les quatre langues nationales, l’allemand, le français, l’italien et le rhéto-romanche. L’allemand (64 %) et le français (20 %) sont les langues les plus fréquemment parlées. L’anglais joue un rôle important en Suisse, comme dans de nombreux autres pays. Il est de plus en plus utilisé dans l’économie et dans le monde de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Système d’enseignement supérieur

la Suisse propose une offre d’enseignement supérieur et de recherche étendue et variée. Les études s’y déroulent selon le modèle international en trois cycles, le bachelor, le master et le doctorat . Toutes les hautes écoles ont en commun d’associer formation et recherche. Remarquées au plan international pour leurs performances, les hautes écoles contribuent de manière décisive au développement économique, culturel et social de la Suisse.La qualité du système éducatif et la créativité des chercheurs ont une importance centrale pour la capacité d’innovation et la compétitivité économique de la Suisse. Les pouvoirs publics et les entreprises privées consentent chaque année des investissements importants pour maintenir et consolider la place de la Suisse en tant qu’acteur international de premier plan dans nombre de domaines scientifiques et technologiques.
La Suisse compte 12 universités dont 10 sont des  universités cantonales et  2 hautes écoles polytechniques fédérales.Outre que les universités, il existe d’autres types de hautes écoles : les hautes écoles spécialisées (8) et les hautes écoles pédagogiques (20) ainsi que les institutions universitaires soutenues par la Confédération. Ces dernières comprennent principalement l’«Institut universitaire des hautes études internationales et du développement (IHEID)» à Genève, l’«Institut Universitaire Kurt Bösch (IUKB)» à Sion et la «Stiftung Universitäre Fernstudien Schweiz» à Brigue.
Le système universitaire suisse repose sur une longue tradition. La première université a été fondée en 1460 à Bâle. La Suisse dispose aujourd’hui d’un système universitaire richement diversifié qui fournit des prestations de recherche et d’enseignement internationalement reconnues et contribue au développement économique, culturel et social du pays. Universités (hautes écoles universitaires) L’expression suisse « hautes écoles universitaires » recouvre les deux écoles polytechniques fédérales – ETH Zurich et EPFL  et les dix universités cantonales. Ces 12 établissements réunissent quelque 140 000 étudiants, dont environ 30 % d’étrangers . A relever que plus le niveau des études est élevé, plus grande est la part d’étudiants étrangers. Ainsi, plus de 50 % des doctorants ont un passeport étranger. Les sciences naturelles, les sciences de l’ingénieur, les mathématiques et l’architecture sont la pierre angulaire des offres d’enseignement et de recherche des deux écoles polytechniques fédérales (EPF). Alors que les sciences naturelles, les mathématiques et l’architecture peuvent également être étudiées dans certaines universités cantonales, les EPF sont les seules universités de Suisse à proposer des formations en sciences de l’ingénieur. La plupart des universités cantonales, à vocation généraliste, proposent des filières de formation en droit, en sciences sociales, en mathématiques, en sciences naturelles et en lettres. La moitié d’entre elles ont également une faculté de médecine. Quelques universités, moins nombreuses, ont adopté un profil plus spécifique et se concentrent sur un petit nombre de domaines seulement, comme l’Université de Saint-Gall, l’une des meilleures universités d’économie en Europe. Comme une cinquantaine d’autres Etats, la Suisse a adhéré au processus de Bologne, qui a conduit à la création d’un espace européen de l’enseignement supérieur. A cette fin, les pays participants ont établi un modèle d’études homogène d’inspiration anglo-saxonne fondé sur des diplômes d’études supérieures comparables à l’échelle européenne, le bachelor (en général étalé sur trois ans d’études à temps complet), le master (une année et demie à deux ans d’études à temps complet supplémentaires) et le doctorat (qui implique la rédaction d’une thèse et aboutit au titre de docteur ou PhD), et ont introduit un système européen d’unités capitalisables transférables (ECTS) permettant de comparer les prestations d’études à travers toute l’Europe. Le processus de Bologne a également contribué à la réorientation croissante de l’offre des universités vers les étudiants en mobilité maîtrisant l’anglais, en particulier à partir du master.

Hautes écoles spécialisées

Les sept hautes écoles spécialisées de droit public, organisées par régions, ont été développées au milieu des années 1990. En outre, deux hautes écoles spécialisées privées ont été autorisées par le Conseil fédéral, en 2005 et 2008. Les maturités professionnelles forment la majeure partie des certificats d’admission aux hautes écoles spécialisées. Par un enseignement axé sur la pratique, les hautes écoles spécialisées (HES) préparent leurs étudiants à des activités professionnelles requérant l’application de connaissances et de méthodes scientifiques spécifiques ou, selon les cas, des aptitudes artistiques. A la différence des universités, qui sont principalement actives dans la recherche fondamentale, les HES se concentrent sur la recherche appliquée et le développement proche de la pratique. Elles assument un rôle important d’interface entre la pratique et la science. Aujourd’hui, la recherche représente 20 % des frais d’exploitation des hautes écoles spécialisées. L’offre d’enseignement du domaine des HES, qui n’est pas proposée intégralement dans chaque établissement, couvre les domaines suivants : technique et technologies de l’information, architecture, construction et planification, chimie et sciences de la vie, agriculture et économie forestière, économie et services, design, santé, travail social, musique, arts de la scène et autres arts, psychologie appliquée, linguistique appliquée et sports. Les hautes écoles spécialisées proposent en tout quelque 300 filières d’études dont 220 formations menant au bachelor. Les études menant au bachelor durent en règle générale trois ans si elles sont suivies à plein temps, et quatre à cinq ans si elles sont effectuées en cours d’emploi. Quelque 20% des étudiants ayant obtenu un bachelor approfondissent leur formation par des études de master, qui durent en général trois semestres. Les études de master dans les hautes écoles spécialisées sont orientées vers la recherche et mènent à un diplôme professionnalisant plus élevé. A l’écoute des besoins de l’économie, les HES sont également actives dans le domaine de la formation continue, où elles offrent des master, des diplômes et des certificats de formation continue. En 2012/2013, les hautes écoles spécialisées suisses comptaient quelque 70 000 étudiants, dont environ 20% d’étrangers etpresque la moitié de femmes.

Hautes écoles pédagogiques

Les hautes écoles pédagogiques ont été créées en 2001 à partir d’institutions de formation des enseignants préexistantes. Elles suivent les mêmes principes que les hautes écoles spécialisées. L’enseignement est fortement axé sur la pratique et la recherche orientée vers les applications. Elles offrent également des formations continues et fournissent des services à des tiers. Les hautes écoles pédagogiques sont essentiellement financées par les cantons. Les hautes écoles pédagogiques forment la grande majorité des enseignants de l’école obligatoire et du domaine post-obligatoire. L’on dénombre 14 hautes écoles pédagogiques sur l’ensemble de la Suisse. S’y ajoutent quatre institutions qui forment des enseignants mais appartiennent à un autre type de hautes écoles. Enfin, deux institutions de la Confédération du niveau des hautes écoles forment également du personnel enseignant, l’Institut fédéral des hautes études en formation professionnelle (IFFP) et la Haute école fédérale de sport de Macolin (HEFSM). Les hautes écoles pédagogiques forment au total environ 12 000 personnes, dont nettement plus de 50 % de femmes.

La recherche scientifique

La Suisse attache la plus haute importance à la coopération scientifique internationale. D’une part, elle est membre de nombreuses organisations et nombreux programmes de recherche  elle est membre du CERN et participe aux programmes cadres de recherche pluriannuels de l’Union européenne, par exemple. D’autre part, elle entretient des relations scientifiques bilatérales privilégiées avec une sélection de pays prioritaires dans le monde entier.Les publications illustrent clairement les capacités de la recherche suisse : en effet, la Suisse présente, avec la Finlande, le nombre le plus élevé de publications scientifiques par rapport à la population. En outre, l’attention que retiennent les publications suisses dans la communauté scientifique internationale est supérieure à la  moyenne. Par ailleurs, la participation suisse aux programmes cadres de l’UE est couronnée de succès : les chercheurs suisses occupent les premières places en ce qui concerne le taux de succès des projets déposés et les subsides obtenus.La Suisse fait partie des pays les plus compétitifs au monde. Elle occupe régulièrement la première place ou l’une des meilleures places dans des classements internationaux de renom tels que le Global Competitiveness Report, le Global Innovation Index de l’INSEAD ou l’Innovation Union Scoreboard. Ces résultats tiennent notamment aux bonnes interactions entre l’économie privée et les centres de compétence en recherche des écoles polytechniques fédérales, des universités et des hautes écoles spécialisées financés par les deniers publics. En outre, les principes qui animent les hautes écoles suisses sont leur autonomie et leur ouverture vers le monde, qu’il s’agisse du dialogue des idées ou de la circulation des personnes. Enfin, les conditions cadre favorables à l’économie privée expliquent que plus des deux tiers de la recherche en Suisse est menée par des entreprises privées.
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Admission à l’enseignement supérieur en Suisse :

L’enseignement en Suisse relève de la compétence des cantons, ainsi en ce qui concerne les conditions d’admission, les taxes de cours, et les délais d’inscriptions varient d’une Université à l’autre. D’une manière générale, les dossiers doivent être envoyés avant le 15 janvier.
Pour poursuivre un enseignement supérieur en Suisse, Université ou EPF il convient d’être titulaire du bac général (Certificat de maturité gymnasiale) avec une moyenne de 12/20 dans la plupart des cas, voire de 14/20 pour les écoles polytechniques de Lausanne et de Zurich. Il faut être âgé de plus de 18 ans et disposer des connaissances suffisantes de la langue d’enseignement.
Certains établissements exigent des conditions sélectives supplémentaires, en règle général l’admission se fait sur dossier, tests et entretiens, ainsi il faut se renseigner au plus vite auprès de l’établissement sélectionné. La reconnaissance de l’équivalence de diplômes étrangers implique souvent des examens d’admission sur place lourds et à préparer intensément avec des frais d’inscription prohibitifs, environ 800 euros.  Ainsi, les modalités d’admission dans un établissement d’enseignement supérieur suisse sont particulièrement sélectives. Par ailleurs, il faut justifier de très bonnes ressources financières et références scolaires.
La plupart des établissements publics demandent :

  • D’avoir obtenu le diplôme de fin d’études secondaires du pays d’origine avec une note supérieure à la moyenne suffisante pour avoir le diplôme (12/20) ;
  • Ou bien d’avoir déjà suivi une ou plusieurs années d’étude dans une université marocaine ;
  • D’avoir une reconnaissance d’équivalence du ou des diplôme(s) acquis.

Pour l’obtenir, il faut s’adresser directement à l’université de son choix.
Il est souvent nécessaire d’effectuer des examens complémentaires mais également un examen de langue.  Ces examens se déroulent à Fribourg deux fois par an, en juin et en octobre.
Il est possible de suivre un cours préparatoire aux examens de Fribourg.
Cours préparatoires de Fribourg
Route du Jura 1 CH – 1700 Fribourg

Les Ecoles Polytechniques Fédérales de Lausanne et Zürich organisent leurs propres examens d’entrée.
Les délais d’inscription pour l’ETH de Zurich sont :
– mi-janvier pour le semestre d’hiver et mi-juillet pour le semestre d’été.
Les délais pour Lausanne sont :
– fin mai pour la session d’été et mi-d’août pour la session d’automne.
Il est possible de suivre un cours préparatoire d’une année, à Lausanne.

Examens d’admission pour candidats étrangers

Les étudiants qui disposent d’un certificat étranger de fin d’études partiellement reconnu doivent passer les examens d’admission. Une session d’examen est organisée, qui dure de mi-août à la fin d’août.
Pour les étudiants qui souhaitent s’inscrire dans une université germanophone, l’examen aura lieu à la Kantonale Maturitätsschule für Erwachsene (KME) à Zurich.
Le Collège pour adultes Alice Rivaz (COPAD) à Genève organisera de son côté l’examen pour les futurs étudiants des universités francophones.
Informations complémentaires:   http://www.ecus-edu.ch
Il faut obtenir un visa pour passer cet examen qui coûte environ 850 francs suisses.
Les demandes de visa sont à déposer au service des visas de l’Ambassade de Suisse à Rabat, du lundi au vendredi, entre 8h00 et 11h00. Tous les documents présentés doivent être établis en français, allemand, italien ou anglais. Le site Internet www.swissuniversity.ch propose des informations en anglais pour les étudiants désirant poursuivre leurs études en Suisse, ainsi que pour les universités à la recherche de partenaires de coopération adéquats.

L’inscription :

Pour votre inscription, une préparation méthodique est conseillée.
Tout d’abord, il convient de s’adresser à un service d’orientation universitaire pour déterminer ses dispositions, capacités et perspectives d’avenir d’une formation particulière. Ensuite, il faut se tourner vers l’université choisie, et retirer le dossier d’inscription, ou le télécharger via internet.
Pour cela, il faut s’y prendre longtemps à l’avance, au moins neuf mois avant le début des études envisagées, cela, afin de solliciter une place d’étude. A cette demande, il faut joindre les pièces utiles, à savoir : la copie du baccalauréat, des copies des certificats universitaires (le cas échéant) et des notes d’examens avec une indication des études suivies, un CV détaillé.
Les taxes d’études par semestre varient, selon la haute école universitaire, entre 500 et 2000 francs suisses.

  • A noter : les universités de Bâle, de Berne, de Fribourg et de Zurich limitent l’accès aux études de médecine (numerus clausus pour les études de médecine humaine, dentaire et vétérinaire). Des examens d’aptitudes peuvent être organisés.

Admission aux études de Bachelor
Les universités suisses exigent des étudiants un diplôme de maturité fédéral reconnu ou un diplôme étranger jugé équivalent. Les hautes écoles décident elles-mêmes des diplômes qu’elles acceptent.
Sur les pages Internet du Swiss ENIC vous trouvez des informations détaillées sur les conditions d’admission générales , ainsi que sur les procédures d’admission spécifiques à certaines facultés.
Admission aux études de Master
Afin d’être admis en études de Master, il faut avoir terminé avec succès ses études de Bachelor. Les branches d’études qui donnent accès à un Master sont répertoriées sur uni-programme.ch.
L’université décide elle-même si un diplôme de Bachelor permet l’accès direct sans autre condition préalable, un accès avec conditions préalables, un accès avec exigences supplémentaires ou ne permet pas l’admission.
Connaissances linguistiques
Les universités exigent de bonnes connaissances de la langue d’enseignement (allemand, italien, anglais ou français). Les universités proposent toujours plus de cursus en anglais surtout au niveau du Master.
A noter que les étudiants titulaires d’un diplôme qui n’est pas complètement reconnu sont soumis à des examens d’admission.
Université de St. Gall
L’Université de St. Gall est la seule université suisse qui exige un examen d’admission pour les étudiants étrangers. La raison de cet examen est la limitation à 25% du nombre d’étudiants étrangers. Les étudiants étrangers titulaires d’une maturité suisse reconnue sont exemptés de cet examen.
Ecoles Polytechniques Fédérales
L’admission à l’Ecole Polytechnique fédérale de Zurich (ETHZ) et à l’Ecole Polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) est possible grâce à des examens d’admission pour les étudiants étrangers et pour les étudiants suisses sans maturité reconnue.

Frais de scolarité

De 1 000 FS (CHF) pour l’université de Genève, la moins chère, à 4 250 FS (CHF) pour l’université de Saint-Gall. La plus chère est l’université de la Suisse italienne (autour de 8 000 FS). Pour une haute école, il faut compter autour de 1 300 FS par an.
 

Bourses

La Suisse accorde des bourses d’excellence à de jeunes chercheurs (doctorat, post-doc) et artistes étrangers. Une description détaillée des conditions à compléter, des pays concernés, des procédures de candidature, etc. est disponible auprès du:
Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation SEFRI
Bourses internationales
Effingerstrasse 27
CH-3003 Berne
Tél. +41 (0)31 323 26 76