Des champs de blé à nos assiettes, les métiers de l’agriculture et de l’agroalimentaire offrent une palette de métiers et d’études très variée. Ces secteurs porteurs sont pourtant souvent délaissés par les étudiants.
Ce secteur économique primordial pour le Maroc et qui génère beaucoup de chiffre d’affaires et d’emploi, aura de plus en plus besoin de main d’œuvre qualifiée. En effet, les campagnes agricoles génèrent environ 14 % du produit intérieur brut (PIB) et leurs performances conditionnent même celles de l’économie toute entière.
L’agriculture demeure par ailleurs le premier pourvoyeur d’emplois du pays, loin devant les autres secteurs économiques; plus de 40 % de la population vivent grâce à ce secteur.
Si agriculture et agroalimentaire sont intimement liés, il est important de faire la différence entre les 2 secteurs d’activités : l’agriculture est l’ensemble ensemble des activités humaines développées pour obtenir les produits végétaux et animaux qui sont utiles, en particulier pour l’alimentation.
L’agroalimentaire, lui, concentre l’ensemble des activités industrielles qui transforment des matières premières issues de l’agriculture, de l’élevage ou de la pêche en produits alimentaires destinés essentiellement à la consommation humaine (comme les boîtes de conserves, les huiles, les produits laitiers, etc.)
L’agriculture marocaine regroupe à la fois des petites exploitations peu productives, tournées vers l’auto-consommation et le marché locale et d’autres part, des très grandes exploitations, qui occupent une part importante de l’espace agricole et ont de forte potentialité de développement et d’exportation.
Devant cette situation et l’importance de ce secteur, le gouvernement marocain a lancé le programme « Plan Maroc Vert » (PMV) pour soutenir par de multiples mesures l’agriculture au Maroc. Au premier rang de ces mesures, se trouve la formation d’une main d’oeuvre qualifiée.
Plus en aval de la filière alimentaire, l’industrie agroalimentaire (IAA) occupe une place stratégique dans l’économie marocaine. Elle représente près de 30 % de la production industrielle totale, ce qui en fait la deuxième branche industrielle du pays. Elle compte près de 2000 entreprises, soit 25 % du total des établissements industriels, et emploie plus de 100 000 personnes.
Le tissu des IAA marocaines est composé à 95 % de PMI de moins de 200 salariés et pour une infime minorité par de grands groupes nationaux ou étrangers dont le chiffre d’affaires dépasse le milliard de dirhams. Mais malgré leur supériorité numérique, les PMI n’assurent que 45 % de la production totale.
Ces industries sont concentrées dans la région Grand-Casablanca (31 %), suivie de la région Souss-Massa-Draa (14 %). Certaines branches, en particulier celle des fruits et légumes transformés, sont essentiellement tournées vers l’exportation alors que d’autres sont exclusivement orientées vers le marché intérieur (corps gras, industrie laitière, transformation des céréales, boissons,…).
Mis à part quelques grandes entreprises, le secteur des IAA demeure peu performant en raison des carences de plusieurs de ses facteurs : retard technologique, faiblesse de l’innovation, qualité des produits insuffisante, sous qualification de la main d’œuvre.
Pour développer le secteur agroalimentaire marocain, l’Etat met en œuvre un programme de développement de Plateformes Industrielles Agroalimentaires (Agropoles : Meknès, l’Oriental, Souss, Gharb, Haouz, Tadla), se caractérisant par des infrastructures et des services aux meilleurs standards internationaux. Ainsi qu’un programme de formation de 24.000 profils à horizon 2015, présentant ainsi des qualifications adaptées aux besoins du marché.
Quel métier peut-on exercer dans ce domaine?
Les métiers de l’agriculture et de l’agroalimentaire sont très variés, du technicien à l’ingénieur, des champs aux laboratoires. Ils peuvent convenir à beaucoup de profils. Quelques exemples :
Aquaculteur:
L’aquaculteur est un éleveur de poissons d’eau de mer ou d’eau douce. Sa production est destinée à la vente. C’est un spécialiste du repeuplement. Il produit des œufs et des alevins qu’il livre à des entreprises piscicoles d’élevage.
Aromaticien :
Professionnel du goût et de l’odorat, l’aromaticien est un scientifique formé aux technologies les plus pointues de la chimie et de la biochimie. Il travaille le plus souvent dans le secteur agroalimentaire, mais aussi dans les cosmétiques.
Ingénieur agroalimentaire :
L’ingénieur agroalimentaire participe à la transformation des biens agricoles en produits destinés à la consommation. Cet ingénieur intervient à différents niveaux de la production.
Ingénieur de production :
L’ingénieur de production est chargé au sein d’une entreprise par exemple chimique ou pharmaceutique d’organiser, de gérer et de contrôler la production d’un ou plusieurs ateliers.
Ingénieur de recherche produit :
L’ingénieur de recherche est chargé d’élaborer de nouveaux produits ou d’améliorer un produit déjà existant. Il travaille au sein d’un service études-recherche-développement d’une entreprise chimique ou pharmaceutique.
Qualiticien :
Dans l’entreprise, le qualiticien met en place un système de contrôle qualité, de la réception des matières premières au stockage des produits finis et livrés. Il met en œuvre les procédures qui assurent la qualité et la conformité des produits aux…
Technicien / Technicienne biologiste :
Le technicien biologiste réalise des analyses biologiques et des contrôles de produits dans des laboratoires. Il s’occupe également de la maintenance des appareils et de la préparation des protocoles d’expériences ou d’analyses.
et beaucoup d’autres….
Quelles études pour travailler dans ce domaine?
Etudes en agriculture et agroalimentaire en France
Formations Bac+ 2 :
Il existe le DUT génie biologique et ses options (agronomie, industries alimentaires et biologiques, génie de l’environnement), mais aussi le BTSA (Brevet de Technicien Supérieur Agricole) et ses 16 options réparties en 5 domaines professionnels (aménagement, production, technico-commercial, transformation, services). Préparé en 2 années au sein de lycées agricoles.
Le BTSA forment plus de 18.000 étudiants annuellement.
Les industries agroalimentaires embauchent également de nombreux diplômés techniques à bac+2 pour répondre aux besoins de leur activité (BTS électrotechnique, DUT génie électrique et informatique industrielle…), sans oublier le BTS qualité dans les industries agroalimentaires et les bio-industries, ainsi que le DUT techniques de commercialisation, option alimentaire.
Formations Bac + 5 :
Côté université, après une licence de biologie ou de chimie, il est indispensable d’enchaîner avec un master. L’université Paris 11- Orsay est internationalement la plus reconnue dans le domaine avec et parmi les formations qu’elle propose, un master en sciences du végétal.
À l’université de Strasbourg, également très bien placée, signalons un master en assurance qualité microbiologique des produits de santé et des aliments.
La prépa agro-véto, appelée aussi BCPST (biologie, chimie, physique, sciences de la Terre), permet d’accéder à une école d’ingénieurs, à une école vétérinaire ou à une ENS (école normale supérieure) après la réussite d’un concours. Une soixantaine de lycées proposent des prépas agro-véto.
La sélection se fait sur dossier pendant la terminale via le portail www.admission-postbac.fr.
Au programme de la prépa : 8 heures par semaine de biologie-géologie, 7 heures de mathématiques et 4 ou 5 heures de physique, mais aussi 2 heures de français et de langues.
A la fin de ces deux années de prépas, un concours vous permet d’intégrer une des nombreuses écoles du secteur : proposent des formations d’ingénieurs spécialisés, comme l‘Enita (Bordeaux, Clermont-Ferrand, Dijon), l’Oniris, à Nantes, Montpellier Sup-Agro, LaSalle Beauvais, ENSAIA à Nancy, ENSBANA à Dijon, ENITIAA à Nantes, INSFA à Renne, Agrocampus Ouest, Agrosup,…. sans oublier l’incontournable AgroParisTech, Dijon). Vous y trouverez des formations d’ingénieurs agronomiques, agroalimentaires ou spécialisées dans les eaux et forêts.
Les quatre écoles de la FESIA (Fédération des écoles supérieures d’ingénieurs en agriculture) recrutent avant tout des bacheliers scientifiques et les forment en 5 ans au métier d’ingénieur agronome : l’ESA d’Angers, l’EI-Purpan à Toulouse, l’ISA de Lille et l’ISARA de Lyon. Entre 12 et 18 mois de stages ponctuent les 5 années d’études.
Dans ces écoles privées, les frais de scolarité tournent autour de 4.500 € par an.
Quelques écoles publiques délivrent aussi un cursus postbac tel que la formation d’ingénieur en agroalimentaire à l’Agrocampus Ouest, à Rennes.
Autre débouché important, la médecine vétérinaire. Il faut 5 ans d’études après une prépa (essentiellement BCPST) ou un bac+2/3 pour obtenir son diplôme de vétérinaire dans les écoles VetAgro Sup de Lyon, Maisons-Alfort, Nantes et Toulouse.
Un peu plus de 450 candidats y sont admis chaque année.
Etudes en agriculture et agroalimentaire en Ukraine
Cet établissement d’enseignement unique en Ukraine, est dédié à l’enseignement dans le domaine des sciences alimentaires, de l’ingénierie agroalimentaire, et de l’hôtellerie. Aujourd’hui, c’est près de 8000 étudiants qui profitent d’enseignements dans 17 spécialités et auprès de 300 professeurs.
Ingénierie | Économique |
Ingénierie mécanique | Comptabilité et Audit |
Technologie alimentaire | Finance |
Boulangerie, confiserie, pâtes et technologie d’alimentaire de produit concentré | Économie des entreprises |
Technologie de la culture maraichère | Économie international |
Technologie des produits laitiers | Marketing |
Technologie des produits carnes | Administration des affaires (option-tourisme et hôtellerie) |
Science des produits et du commerce | Gestion des activités économiques extérieures |
Expertise des produits et du commerce | Hôtellerie |
L’ Université propose les diplômes suivants en anglais : – Hotel & Tourism Management
– Business Administration & Economics
– International Economics
– Food Technology
– MBA in Accounting, Audits, Finance, Management, Marketing
L’Académie a célébré au mois de septembre 2001 son 150-ième anniversaire. Aujourd’hui, ses alumnis travaillent avec succès dans 78 pays différents dans des environnements variés : cliniques vétérinaires, fermes d’élevage de bétail, exploitations agricoles, entreprises de boucherie, laboratoires d’inspection vétérinaire et sanitaire, laboratoires de diagnostiques.
C’est plus de 210 professeurs qui transmettent leurs savoirs dans un campus dans la banlieue de Kharkov. Le campus regroupe toutes les premières nécessites pour les étudiants : 12 bâtiments d’enseignement et d’habitation, une cantine, un centre de loisirs, 2 stades, 2 salles de sport, un club de tir, un complexe d’équitation avec 40 chevaux, une entreprise de recherches et de stage d’études.
Médecine vétérinaire | Zootechnique |
Soins des animaux de production | Zootechnie (élevage des animaux) | Aviculture |
Soins des animaux domestiques | Management des fermes | Élevage des chevaux |
Analyse de laboratoire en médecine vétérinaire | Élevage des animaux de race | Pisciculture |
Pharmacie vétérinaire | Élevage des porcs | Élevage des chiens |
Inspection vétérinaire et sanitaire | Traitement des produits animaux | Alimentation et suppléments alimentaires |
Les 275 professeurs vous enseigneront les matières suivantes :
Disciplines |
Agrochimie | Réglementation de l’exploitation de la terre et cadastre |
Sélection et génétique des cultures agricoles | Comptabilité et audit |
Cultures maraîchères et viticulture | Management des organisations |
Exploitation forestière | Économie de l’entreprise |
Protection des plantes |