Avec l’émergence économique des pays du BRICS que sont le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, certaines langues prennent une importance considérable, notamment dans les domaines des affaires et du commerce.
C’est ainsi le cas de la langue chinoise, qui est en fait le mandarin. A la différence de l’alphabet français qui compte 27 lettres, il vous faudra ici faire l’apprentissage de plus de 500 caractères chinois. 1ère langue la plus parlée au monde avec près de 1,5 milliards de locuteurs, le chinois a débarqué depuis quelques années au Maroc.

Des partenariats entre Instituts chinois et universités marocaines

L’enseignement supérieur chinois a procédé à une ouverture à l’international ces dernières années. Jugez plutôt : entre 2005 et 2012, le nombre d’étudiants étrangers en Chine est passé de 140 000 à près de 330 000.
En outre, la langue arabe est enseignée au sein de 24 universités chinoises. Au Maroc, l’Institut Confucius s’est installé depuis quelques années. Fruit d’un partenariat  entre l’université Mohammed V-Agdal et l’université de Pékin pour les Etudes internationales, ce centre d’apprentissage de la langue chinoise a été inauguré au mois de décembre 2009.
Au-delà de la langue, l’objectif est aussi de promouvoir et de favoriser les échanges culturels entre les deux pays. Rappelons également que près de 500 instituts Confucius sont implantés à travers le monde. Le succès de ces cours de chinois a été fulgurant au point que d’autres instituts ont vu le jour ces dernières années grâce à des accords avec les universités marocaines.
Et la formation professionnelle n’est pas en reste puisque l’Institut Confucius a également signé une série de partenariats avec l’OFPPT pour l’enseignement de la langue chinois dans ces centres. Non seulement les étudiants, mais aussi des hommes d’affaires, diplomates, enseignants ou employés d’entreprise se pressent sur ces cours.
De plus, en complément des cours de langue, une initiation à la civilisation chinoise est souvent proposée par ces instituts. Les frais d’inscription sont plutôt modestes puisqu’ils s’élèvent à  300 dhs pour les étudiants de l’université d’origine et à 400 dhs pour les étudiants en provenance d’autres établissements.
Quant aux employés d’entreprise et fonctionnaires, ils devront s’acquitter d’une somme de 1600 dhs par an, ce qui reste relativement correct. Parmi les plus importants Instituts Confucius du Royaume :

Institut Confucius de l’université Mohammed V de Rabat

C’est le premier institut chinois du Maroc. Il est né d’un partenariat avec l’université de Pékin. A terme, l’université Mohammed V prévoit l’ouverture d’une filière de Licence en Chinois.

Institut Confucius de l’université Abdelmalek Essaadi de Tanger-Tétouan

Il s’agit d’un partenariat avec l’Université Normale Scientifique et Technologique du Jiangxi en Chine. Différents niveaux d’apprentissage y sont proposés.

Institut Confucius de l’université Hassan II de Casablanca

Il est le fruit d’un partenariat entre l’université Hassan II-Casablanca, l’université des Etudes internationales de Shanghai et le HANBAN, le Bureau de la Commission pour la diffusion internationale de la langue chinoise.
Les cours s’y déroulent au sein des locaux de la Faculté des Lettres et des Sciences humaines d’Ain Chock à Casablanca. Deux niveaux de langue sont possibles, soit débutant et intermédiaire. Chaque niveau correspond en moyenne à 60 heures de cours.

Institut Confucius de l’université Ibn Zohr d’Agadir

Les cours sont organisés au profit des étudiants de l’université mais aussi des enseignants et du personnel administratif au sein de l’Ecole Nationale de Commerce et de Gestion (ENCG) d’Agadir. Succès immédiat puisque l’institut enregistre plus de 1200 inscrits

L’Institut Confucius, l’essentiel en bref

  • 60 heures de cours d’enseignement par niveau linguistique
  • 3 heures de cours par semaine en une séance unique
  • Une initiation à la civilisation chinois sous forme d’activités culturelles, films, conférences, calligraphie chinoise, arts martiaux et même cuisine chinoise
  • Les objectifs :
  • Acquérir les compétences écrites et orales en langue chinoise
  • Préparer le test de compétences en chinois HSK (Hanyu Shuiping Kaoshi)
  • Acquérir les bases de la culture chinoise
  • Former des professeurs de chinois au Maroc
  • Etre une plateforme d’échanges universitaires contribuant au développement de la recherche scientifique

Un marché du travail à la recherche de profils parlant le mandarin

Professionnellement, parler chinois ne peur que constituer une valeur ajoutée incontestable sur le CV. Les secteurs du tourisme et de l’hôtellerie recherchent particulièrement des profils parlant chinois.
Le nombre de touristes chinois au Maroc ne cesse en effet d’augmenter ces dernières années : de 42 000 en 2016, ils sont passés à 118 000 seulement un an plus tard en 2018. Pour une qualité de service irréprochable qui accompagne cette dynamique, les infrastructures hôtelières recherchent souvent de jeunes lauréats parlant le chinois.
Dans le domaine du commerce international, le mandarin est également de plus en plus apprécié. Preuve en est les nombreuses écoles de commerce européennes qui proposent non seulement des cours de chinois en langue étrangère mais également des séjours d’études au sein d’établissements chinois.