Informatique et finance : connaissez-vous les Fintechs

Les Fintechs désignent l’abréviation de technologie financière. Il s’agit dentreprises spécialisées dans l’application des TIC (Technologies de l’information et de la communication) et de l’informatique au secteur de la finance. Décryptage.

Des start-ups à la croisée du numérique et de la finance

FinTech désigne les entreprises, en général des start-ups, qui évoluent dans le secteur de l’innovation technologique applicable aux services financiers et bancaires. Leur domaine d’intervention s’étend du financement alternatif des entreprises jusqu’au paiement en ligne, en passant par la gestion d’épargne, le prêt, les agrégateurs de comptes bancaires, etc. L’un des exemples les plus significatifs est celui de Paypal qui permet aux acheteurs et aux vendeurs d’envoyer et de recevoir des paiements en ligne à travers 202 pays dans le monde. En France, on dénombrait déjà en 2020, 600 entreprises innovantes dans les Fintechs, spécialisées dans le financement, la régulation et les risques, les services de paiements et la gestion des finances personnelles, ou encore le coaching financier. L’idée est de proposer des activités, produits et services adaptés aux consommateurs en utilisant le Web et l’automatisation. Les services financiers proposés par les Fintechs sont assez larges et se déclinent en une grande variété de prestations :

Banques mobiles (banques en ligne et néobanques),
Assurances, gestion des sinistres ou des contrats,
Solutions de paiement,
Gestion d’argent,
Gestion de budget : avec des apps innovantes comme les cagnottes, les plateformes de dons, les agrégateurs de comptes,
Assistants d’épargne (robo-advisors par exemple),
Solutions de transfert d’argent,
Paiement mobile,
Épargne participative,
Plateformes de trading (notamment dans le domaine des crypto-monnaies),
Financements avec le micro-crédit ou le prêt participatif (crowdlending)…

Du côté des professionnels, la gamme des services déployée par les Fintechs est également importante et se décline en une grande diversité de prestations : les néobanques, la gestion des notes de frais, les logiciels de comptabilité et de trésorerie, la gestion de relation client, l’évaluation, la fidélité, l’épargne salariale, le financement avec le crowdfunding (financement participatif), la Regtech pour gérer les risques, particulièrement en matière de cybersécurité, analyse de données, gestion de fraudes, vérification d’identité, etc. En fait, Fintechs et banques sont concurrentes et complémentaires à la fois. En effet, d’une part, certaines Fintechs empiètent sur des secteurs réservés aux banques de détail : le paiement (paytechs), les services bancaires du quotidien (néobanques), le crédit (crowdfunding et crowdlending). Nombre de Fintechs ne sont pas des banques, mais permettent à l’utilisateur de contourner les banques pour certaines opérations. D’autre part, certaines Fintechs sont devenues complémentaires aux activités traditionnelles de la banque. C’est le cas des regtechs, qui simplifient le suivi des contraintes réglementaires appliquées aux acteurs de la finance ; mais aussi des paytechs, qui en collaboration avec les banques, peuvent compléter l’offre de celles-ci pour mieux l’adapter aux besoins de leurs clients. Pour terminer, voici quelques exemples de fintechs : le pionnier et géant américain Paypal, leader du paiement en ligne. Les néobanques ont également des Fintechs célèbres : N26, Revolut, Monzo, Nickel, Orange Bank, Manager.one, Qonto, Xaalys. De même, on trouve les banques en ligne avec Boursorama Banque, Fortuneo, Monabanq ou encore ING. Parmi les Fintechs de l’épargne assistée, on peut citer des Robo-advisors comme Wesave, Yomoni, nalo, Grisbee. Un robo-advisor est un robot conseiller qui se décline en une plate-forme en ligne de conseil en investissement financier. Voilà, en espérant que vous en savez un peu plus maintenant sur les Fintechs, un secteur d’activité innovant et en pleine expansion.