Comme vous l’aurez sans doute appris en novembre dernier, le Premier ministre français Edouard Philippe avait annoncé qu’une augmentation des droits d’inscription aux universités françaises pour les étudiants étrangers était prévue.
Cette augmentation des frais s’inscrit dans le cadre d’un plan gouvernemental intitulé « Bienvenue en France » qui vise l’amélioration de l’attractivité de la France en tant que destination d’études à l’étranger.
Pour en apprendre davantage sur les détails de cette nouvelle politique, nous vous invitons à consulter l’article suivant, ainsi que la foire aux questions de Campus France qui est dédiée à ce sujet.
Cette décision prévoit en effet d’augmenter les frais de scolarité pour des études en licence de 170 euros à 2.770 euros, et pour des études en master de 380 euros à 3.770 euros. Chose qui ne manque pas d’être fort conséquente sur le budget des étudiants marocains souhaitant poursuivre leurs études à l’étranger, et pour qui la France demeure tout de même la première destination de choix.
Ceci dit, il ne faut point perdre espoir, car poursuivre des études en France quasi-gratuitement est toujours possible.
Dans ce qui suit, nous vous expliquons comment.
Possibilités des poursuivre des études gratuitement en France
Il y a en effet deux moyens pour ce faire :
- Pour les étudiants de niveau Bac+2 et plus: postuler jusqu’au 15 février sur la plateforme Campus France pour les universités qui refusent d’appliquer cette augmentation des frais.
- Pour les étudiants bacheliers : postuler pour des formations en lycées publics, à l’instar des BTS et des CPGE sur parcoursup
Les universités qui refusent d’appliquer l’augmentation des frais d’inscription pour les étudiants étrangers
En effet, depuis que la décision a été prise, plusieurs établissements universitaires se sont levés pour s’y opposer.
Jugée trop hâtive puisqu’elle ne se base sur aucune analyse fine de l’origine des étudiants, les besoins en termes d’emploi et les accords de coopération qui existent déjà avec des universités étrangères, cette décision va à l’encontre des politiques d’accueil et d’ouverture sur l’international de ces universités.
Ainsi donc, ce sont huit universités qui ont réagi officiellement pour exprimer leur désaccord contre cette multiplication par quinze des frais de scolarité ainsi que leur non souscription à la nouvelle politique gouvernementale.
Ces universités pour l’instant sont notamment :
« Nous demandons un retrait de la hausse des frais d’inscription et la mise en place d’une réflexion collective sur l’accueil des étudiants étrangers », détaille Nadia Dupont, la chargée de mission formation à l’université Rennes-II, lors d’une interview donnée au magazine Libération.
Et dans le même article, nous pouvons lire : « Au-delà des questions de fond (attractivité de nos universités, accueil des étudiants), ce qui pose problème avec le plan « Bienvenue en France », c’est la méthode et le calendrier » Matthias Bernard dixit, président de l’université Clermont-Auvergne.
Jim Walker, le vice-président en charge des relations internationales de l’université Lumière-Lyon-II, quant à lui, se désole qu’« à aucun moment (les universités) n’ont été consultées sur le montant des frais d’inscription alors qu’(elles sont) les premières concernés ».
Pour lire l’article en entier du magazine Libération, c’est ici.
Sur le volet légal, sachez qu’un décret du 19 août 2013 dispose que chaque université peut effectivement exonérer des frais d’inscription à certains de ses étudiants, dans la limite de 10% du total d’élèves inscrits.
Les universités mentionnées ci-dessus prévoient donc de contourner légalement cette hausse des frais en s’appuyant sur ce décret, si aucun autre moyen ne se trouve.
Ainsi donc, si vous postulez pour un niveau de deuxième année licence ou plus (L2/L3/LP/M1/M2), il est fortement conseillé de privilégier les formations dispensées par ces établissements dans votre panier de formation.
En suivant le lien de chacune dans la liste fournie ci-dessus, vous pourrez consulter le catalogue exhaustif des programmes de formation que dispensent ces universités.
Poursuivre des études universitaires dans un lycée public français
Pour les bacheliers, sachez que si vous poursuivez un programme universitaire dans un lycée public, du type BTS ou CPGE, vous n’aurez pas à vous acquitter des frais d’inscriptions différenciés.
Toutefois, sur la FAQ de Campus France dédiée au sujet de l’augmentation des frais, on peut lire : « les étudiants internationaux inscrits en classe préparatoire qui s’inscriront en parallèle pour la première fois à l’université à la rentrée 2019, afin de bénéficier notamment des équivalences et possibilités de poursuite d’études, seront concernés par le paiement des droits d’inscription différenciés. »
Un deuxième paragraphe vient rattraper ce premier pour dire que : « les universités pourront prévoir, dans le cadre de leur politique d’accueil et d’attractivité, une exonération totale ou partielle spécifique du paiement des droits d’inscription en faveur de ces étudiants en double inscription. »
Cela veut dire que pour les études en CPGE, bien qu’elles s’effectuent généralement dans un lycée public, vous serez tout de même tenu de payer des droits d’inscription élevés du fait que la plupart des classes prépas exigent que vous fassiez une double inscription à l’université au moment de votre inscription administrative.
Mais, bien entendu, comme on peut le lire sur le deuxième extrait, une exonération de ces frais peut être appliquée pour les étudiants des classes prépas.
Chose qui est sûre néanmoins, c’est que si vous vous inscrivez pour des formations en BTS, vous n’aurez à payer en aucun cas cette augmentation des frais d’inscription.
Et pour ce faire, vous devez vous rendre sur le site de www.parcoursup.fr
Pour plus de détails sur la procédure Parcoursup, nous vous invitions à vous rendre sur cet article où nous vous expliquons la procédure de A à Z.