Si vous avez le projet d’effectuer des études en France, alors vous serez sûrement intéressé par l’enquête 2022 de la Conférence des Grandes Écoles sur l’insertion professionnelle des diplômés. Cette édition est marquée par une sortie rapide de la crise sanitaire et est le signe d’une réelle capacité de rebond du modèle Grandes écoles.
Un taux d’emploi en nette hausse en France des diplômés des grandes écoles
En France, la Conférence des Grandes Écoles-CGE a été créée en 1973. Elle rassemble 233 grandes écoles dont 13 Grandes écoles étrangères, notamment des écoles de management mais aussi les domaines de l’ingénierie et de la santé. Pour la trentième année consécutive, la CGE a publié en juin 2022, son Enquête Insertion destinée à mesurer l’employabilité des nouveaux diplômés des Grandes écoles. Résultat : après la crise sanitaire, on assiste à un retour à la normale et même une hausse du taux d’emploi. En effet, avec 89,8 %, le taux d’employabilité des jeunes diplômés progresse de + 10,7 points et retrouve les niveaux élevés atteints lors des années d’avant-crise. Il marque même un niveau record depuis deux décennies. Le rebond est commun à tous les types d’écoles mais les écoles ingénieurs bénéficient du taux net d’emploi le plus élevé avec 91,1% (+11,7 points), suivi des managers avec 88,6 % et des diplômés des écoles d’autres spécialités avec 85,9 %. Le recrutement est rapide après l’obtention du diplôme pour tous les types d’écoles, et autant pour les femmes que pour les hommes. Chose remarquable, plus de huit diplômés en emploi sur dix (83,6 %) ont été recrutés en moins de deux mois. Pour une grande part, le contrat a été signé avant même l’obtention du diplôme.
Les secteurs d’activités où sont appelés à exercer les étudiants demeurent assez sensiblement les mêmes que les années précédentes. Néanmoins, leur ordre d’importance dans le choix des nouveaux diplômés connait quelques variations : ainsi, les managers ont tendance à s’orienter plutôt vers les sociétés de conseil et les activités informatiques (TIC services) : plus d’un diplômé sur trois (34,7 %) y a trouvé son emploi. Les activités informatiques où sont classées les Entreprises de services du numérique (ESN) ont recruté 16,1 % des nouveaux managers, soit 4,7 points de plus que dans l’enquête précédente. Cela fait reculer le secteur de la banque/assurance au 3ème rang, avec 14,8 % des recrutements. Le commerce se maintient au 4ème rang avec 9,5 % des emplois pourvus. Les ingénieurs plébiscitent eux aussi les sociétés de conseil, ingénierie, les bureaux d’études (à hauteur de 25,1 %) ainsi que les activités informatiques dont ESN (à 22,2 %). La construction-BTP se maintient au 3ème rang avec 7,3 % des emplois. L’industrie des transports retrouve sa place d’il y a deux ans : 5,4 % des emplois (6 % en 2020). Elle se place devant l’énergie (4 % des emplois). Dans son ensemble, l’industrie (y compris les secteurs non présents parmi les principaux) représente 22,1 % des emplois d’ingénieurs, ce qui reste comparable aux 22,6 % de l’an dernier. La satisfaction des diplômés de 2021 est élevée : la quasi-totalité de ceux qui sont en activité (90,1 %) déclarent occuper un emploi qui correspond à leur niveau de qualification. Enfin, selon les interrogés, la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est présente dans 23,4 % des postes, 84,7% de ces postes ont un enjeu lié à l’environnement. Pour 63,3% des postes liés à l’environnement, les diplômés déclarent avoir acquis les compétences nécessaires en matière de transformations environnementales, utiles pour occuper l’emploi. Enfin, 12% des diplômés recensés par la CGE exercent une activité professionnelle à l’étranger, davantage ceux qui sont issus des écoles de commerce (15,8 %), suivis des ingénieurs (8,7 %).
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