La Conférence des Grandes Ecoles a publié une enquête 2019 sur l’insertion professionnelle des diplômés des Grandes Ecoles en France. Conclusion : un étudiant trouve toujours un meilleur emploi et plus rapidement lorsqu’il est issu d’un établissement prestigieux.
Une insertion professionnelle des jeunes diplômés record
Cette enquête a porté sur les diplômes des Grandes Ecoles en 2018 et de leur insertion professionnelle en 2019. Conclusion de cette 27ème édition de l’enquête de la CGE : Le taux net d’emploi à 6 mois, le niveau des salaires et le pourcentage de CDI n’ont jamais été aussi élevés en France. En effet, 9 diplômés sur 10 sont en activité professionnelle moins de six mois après leur sortie d’école. C’est le résultat le plus élevé depuis 2010. Ainsi, L’emploi des jeunes diplômés est au beau fixe avec une rapidité d’insertion sans précédent. En effet, le taux net d’emploi reste stable et très élevé pour l’ensemble des diplômés: 89,5% en 2019 contre 89,4% en2018. Côté ingénierie, une augmentation significative des embauches des diplômés d’écoles d’ingénieurs est observée: le taux net d’emploi à 6 mois passe la barre des 90%. Ainsi, 91,2 % des ingénieurs 2018 sont en emploi au premier trimestre 2019. Leurs collègues managers les talonnent à 88 %.
Autre point remarquable et inédit: 65,2% des étudiants des Grandes écoles ont trouvé un emploi avant même l’obtention de leur diplôme, soit 3 points de plus que la promotion sortante dans l’enquête 2018. Les diplômés des Grandes écoles sont littéralement aspirés par les entreprises pour près de 2/3 d’entre eux avant même leur sortie de l’école. Concernant l’accès à l’emploi, sans surprise le rôle des réseaux sociaux professionnels progresse de 2 points depuis l’année dernière. Toutefois, le stage de fin d’études reste en 2019 la première porte d’entrée dans l’entreprise. Il permet à 29,4% des jeunes diplômés d’accéder à l’emploi, contre 28,5% en 2018.
L’apprentissage dans les Grandes Ecoles, une voie royale vers l’emploi
L’enquête 2019 confirme que l’apprentissage dans les Grandes écoles est une voie d’excellence et un vrai passeport pour l’emploi. Pour les 15,5% des diplômés 2018 ayant réalisé leur cursus en apprentissage, le taux net d’emploi à 6 mois s’élève à 90,3%.Ce taux est supérieur de 0,8 points à celui de l’ensemble des diplômés des Grandes écoles (89,5%).36,1 % des apprentis sont embauchés dans leur entreprise d’accueil. Autre fait marquant: 84,4% des apprentis décrochent un CDI; un taux supérieur de2,2 points à celui de l’ensemble des diplômés des Grandes écoles (82,2%).
Les salaires moyens eux, ils sont en progression. En 2019, le salaire brut moyen annuel proposé aux jeunes diplômés dès leur entrée dans la vie active connaît une augmentation significative. En France, celui-ci s’établit à 34 920 € (hors primes), contre 34 122€ l’année dernière, soit une hausse de 2,2% pour les ingénieurs et de 2,6% pour les managers. A l’international (tous pays confondus), avec 35 948 € (hors primes) contre34 918 € en 2018, le salaire moyen à l’embauche est lui aussi en augmentation.
Il faut noter cependant que l’insertion professionnelle est plus laborieuse pour les diplômés des autres écoles. En effet, pour les élèves des grandes écoles « autres » que les écoles d’ingénieurs et de management (soit 14 écoles de journalisme, de communication, d’architecture, de design ou institut d’études politiques), l’entrée sur le marché du travail est un peu plus difficile. Ainsi, seuls 57% d’entre eux sont en activité professionnelle au premier trimestre 2019 contre 72,8% des ingénieurs et 77,7% des managers. 13,7 % sont toujours en recherche d’emploi et 18,3 % poursuivent d’autres études. Autre point négatif : Les filles toujours moins bien rémunérées que les garçons. Les inégalités salariales femmes-hommes commencent dès le début de carrière pour les diplômés d’écoles d’ingénieurs comme ceux d’écoles de management.. Illustration : 80 % des salaires des femmes ingénieures sont compris dans une fourchette entre 25.920 et 40.000 €. Pour les hommes ingénieurs, la limite inférieure est nettement au-dessus, à 29.400 € minimum, soit 3.500 € de plus que celle des femmes. 80 % d’entre eux perçoivent un salaire compris entre 29.400 et 41.036 €. Concernant la méthodologie : L’enquête d’insertion 2018 de la Conférence des grandes écoles a été réalisée entre janvier et mars 2019 avec l’ENSAI (Ecole nationale de la statistique et de l’analyse de l’information) et a couvert 186 des 190 écoles membres de la CGE. Les diplômés de 139 écoles d’ingénieurs, 37 écoles de management et 14 autres grandes écoles (institut d’études politiques, écoles de journalisme, de communication, d’architecture, de design…) ont répondu à l’enquête annuelle. 38.046 questionnaires envoyés aux écoles par l’Ensai étaient exploitables.