Un peu partout à travers la planète, les campagnes de vaccination contre la Covid-19 se développent à un rythme effréné. L’objectif est de développer une immunité collective qui nous protègerait contre le virus. Si vous êtes passionné d’études de santé et plus précisément de biologie médicale, cet article devrait vous intéresser. 

  • Qu’est-ce que l’immunité collective ?

En matière d’épidémiologie, on désigne par immunité collective le pourcentage d’une population donnée qui est protégée contre une maladie infectieuse. Cette immunité de groupe, ou collective, peut être obtenue soit par l’infection naturelle elle-même soit par la vaccination. Il faut évidemment que l’immunité acquise reste durable efficace au cours du temps. Si ce n’est pas le cas, des rappels de vaccination sont nécessaires. Concernant la pandémie du Coronavirus, l’immunité collective contre la COVID-19 devrait être obtenue en assurant une protection par la vaccination et non en exposant les gens à l’agent pathogène responsable de la maladie. Le niveau nécessaire pour atteindre le seuil d’immunité collective dépend du nombre de reproduction de base de la maladie (le R0, R zéro), c’est-à-dire le nombre de reproduction de base. Celui-ci indique le nombre moyen de nouveaux cas d’une maladie qu’une seule personne infectée et contagieuse va générer en moyenne dans une population sans aucune immunité (on appelle les gens sans immunité des personnes susceptibles). En d’autres termes, il s’agit du nombre moyen d’individus qu’un sujet malade va infecter après contact. Ainsi, le calcul pour obtenir ce pourcentage permet d’obtenir les résultats suivants : 50 % de la population pour la grippe, 80% pour Covid-19 avec les nouveaux variants, 90 à 95 % pour la rougeole.

En matière de santé publique, les vaccins permettent à notre système immunitaire à produire des protéines qui combattent la maladie (les fameux anticorps), comme lorsque nous sommes exposés à une maladie, mais, ce qui est fondamental, les vaccins agissent sans nous rendre malades. Les personnes vaccinées sont protégées contre la maladie en question et ne peuvent pas transmettre le pathogène, ce qui offre l’avantage de briser les chaînes de transmission. Pour aboutir en toute sécurité à une immunité collective, une part importante d’une population doit être vaccinée, ce qui a pour effet de réduire la quantité globale de virus capable de se propager dans l’ensemble de la population. La recherche de l’immunité collective vise notamment à préserver et à protéger de la maladie les groupes vulnérables qui ne peuvent pas se faire vacciner (par exemple en raison de problèmes de santé comme des réactions allergiques au vaccin). 

  • Que savons-nous précisément de l’immunité à la Covid-19 ?

La plupart des personnes infectées par la COVID-19 développent une réponse immunitaire assez rapidement dans les premières semaines suivant l’infection. Des recherches sont toujours en cours pour déterminer la force et la durée de cette protection. L’Organisation mondiale de la santé-OMS examine également si la force et la durée de la réponse immunitaire dépendent du type d’infection dont souffre une personne : sans symptômes (asymptomatique), légère ou grave. Même les personnes asymptomatiques semblent développer une réponse immunitaire. Pour d’autres coronavirus – tels que le rhume, le SARS-CoV-1 et le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) – l’immunité diminue avec le temps, comme c’est le cas pour d’autres maladies. Si les personnes infectées par le virus du SARS-CoV-2 produisent des anticorps et développent une immunité ; les spécialistes ne savent pas encore combien de temps elle dure. Enfin, sachez que pour notre pays le Maroc, nous comptabilisons au mois de novembre 2021 un total de 24.278.092 personnes vaccinées sur une population de 36,9 millions d’habitants.