E n cette période d’été, peut-être en profitez-vous pour de saines ballades  dans des jardins ou des espaces verts dans la nature. C’est l’occasion d’évoquer une filière d’études des plus passionnante : la biologie végétale, et plus particulièrement sa branche d’horticulture.

L’horticulture, qu’est-ce que c’est ?

L’horticulture est un domaine de savoir au carrefour de la biologie et de l’agriculture. Elle désigne l’ensemble des activités en rapport avec la culture du jardin. Cette discipline est plus complexe qu’il n’y paraît et elle se subdivise en plusieurs sous-branches ; à savoir l’horticulture des légumes, celle des fruits et enfin celle des plantes et des fleurs (proche de la botanique). Contrairement aux industries agroalimentaires basées sur l’exploitation intensive des terres, l’horticulture se préoccupe des aliments autant que de la préservation de l’environnement et de l’écologie. Les débouchés professionnels sont également très divers. Ils vont du métier de paysagiste à celui de dessinateur, fleuriste, technicien horticole ou encore cadre dans un bureau d’études en aménagements paysagers. Il existe des formations en horticulture très intéressantes à l’étranger. En voici un panorama pour des filières d’études originales.

Les formations en France

Si vous souhaitez étudier en France, il existe plusieurs formations master intéressant en ce domaine. Il s’agit généralement de formations interdisciplinaires regroupant des disciplines aussi diverses que la géographie, la génétique et même la bioinformatique. Ainsi, l’université de Nantes propose un master en Biologie végétale avec notamment deux parcours intéressants : Gestion de la santé des plantes et Horticulture et Innovation. Il s’agit d’un cursus pluridisciplinaire rassemblant des disciplines scientifiques telles la physiologie, la génomique (étude des gènes) mais aussi les statistiques et la gestion des données informatiques, les Big Data. Vous voyez qu’il s’agit de compétences transversales. La spécialité « Horticulture et Innovation » comprend essentiellement les matières suivantes : enjeux des filières du végétal, modélisation, communication scientifique, évaluation et diagnostic des systèmes horticoles. Quant à la filière « Gestion de la santé des plantes », on retrouve des enseignements tels l’étude de la biodiversité, les populations microbiennes associées aux plantes ou encore l’épidémiologie. Parmi les métiers liés à ce cursus : Expérimentateur de produits phytosanitaires, Responsable homologation dans un laboratoire, Conseiller phytosanitaire, Chef de projet en pathologie végétale, Formateur en protection des cultures végétales. 

L’université d’Angers propose quant à elle un master en Qualité des productions spécialisées. L’intitulé vous paraît difficile à déchiffrer ? Il s’agit d’une formation qui vise tout simplement à former des experts en analyse et maîtrise de la qualité des productions végétales, fruits et légumes principalement. La notion de qualité nutritionnelle est importante dans ce cursus car il s’agit à la fois de satisfaire les attentes des consommateurs et de produire des végétaux sains et cultivés dans le respect de l’environnement et des écosystèmes. Parmi les principaux enseignements au programme : le développement moléculaire des plantes, les ressources génétiques ou encore la biologie et la physiologie des plantes. Les maladies et pathologies végétales sont également étudiées dans ce parcours. Il faut savoir que ce type de profils est de plus en plus demandé auprès des grands groupes de l’industrie agroalimentaire. 

Biotechnologies et horticulture, un savant mélange

Avec le développement du numérique, il existe des formations des plus insolites en horticulture. Ainsi, si vous souhaitez étudier en Suède, on trouve notamment un parcours master des plus surprenant à Umea University. Il s’intitule « Biotechnologie végétale et forestière ». Il s’agit d’un programme en anglais axé fortement sur la gestion des aliments pour animaux ainsi que sur l’analyse des écosystèmes. Le cursus est organisé par le Département de Physiologie végétale de l’université. Les enseignements sont orientés à la fois sur la biologie cellulaire et moléculaire d’un côté, et le développement des plantes d’un autre côté. En revanche, si vous êtes attiré par la langue de Cervantès et que vous souhaitez étudier en Espagne, alors sachez que l’université Jaume I propose un master en Protection intégrée des cultures. Ce programme en espagnol confère les compétences pour pouvoir contrôler et prévenir les parasites, les maladies et les mauvaises herbes qui peuvent affecter le développement des diverses plantes. Le cursus combine à la fois des matières relatives à la médecine et d’autres disciplines plus spécifiques à l’environnement et à l’agriculture. Les méthodes d’investigation scientifique sont aussi enseignées. Vous souhaitez une formation qui concilie nature et urbanité. Pour des études en Belgique, sachez que l’université de Liège possède dans son offre de formation un Master de spécialisation en Production intégrée et préservation des ressources naturelles en milieu urbain. Comme l’intitulé l’indique, il s’agit d’un programme orienté sur le développement de l’agriculture urbaine en adéquation avec le développement durable. Au cours des enseignements, l’accent est mis sur le choix de productions végétales alimentaires et la sélection des meilleures techniques de production adaptées au milieu urbain et péri-urbain. L’objectif étant de parvenir à produire de façon écologique. Au programme des cours : agro-écologie, gestion de la biodiversité, écologie urbaine, mais aussi gestion de projet.

Quelques exemples de métiers dans l’horticulture 

Vendeur-conseil en horticulture et jardinerie : il possède à la fois des compétences techniques en horticulture et sciences des plantes et en techniques de vente. Il doit pouvoir prodiguer des conseils en température de culture, arrosage, terre, plantation, saison, taille, outillages, produits phytosanitaires… 
Entrepreneur paysagiste : oui, les deux ne sont pas incompatibles ! Ce type de profils consiste en des entrepreneurs qui créent leur propre boîte et mettent leur expertise au service de particuliers, entreprises ou collectivités territoriales. Il peut s’agir par exemple d’une ville qui souhaite planter une série d’arbres dans son espace urbain ou qui a le projet de construire des parcs naturels avec des fleurs adaptées à l’environnement. 
Conseiller en bureau d’études d’aménagements paysagers : il étudie les besoins des entreprises qui s’installent à la périphérie des villes et qui tiennent à créer un cadre agréable de travail. C’est un spécialiste de la restauration et de l’aménagement des espaces verts en milieu urbain. Ses compétences regroupent des connaissances en sciences végétales et horticulture mais également en aménagement urbain.