De nombreux étudiants, dans le monde entier, tentent d’obtenir leur examen, baccalauréat, concours, examens du supérieur à l’aide de la fraude… Pourtant ces pratiques sont sanctionnées dans tous les pays et parfois durement. Selon les pays, la fraude ou tricherie, ou tentative de fraude, sont passibles de sanctions allant de l’interdiction de repasser l’examen à la prison ferme.

Quelles sont les pratiques frauduleuses les plus souvent utilisées?

On dénote, le plus souvent, dans les cas de tentatives de fraude ou de tricherie :

– Communication entre candidats pendant les épreuves,

– Utilisation de documents ou notes non autorisés durant les épreuves,

– Tous moyens de communication comme téléphones portables et/ou assistant personnels “Palm Pilot…”,

– Substitution d’identité

– Faux et usage de faux d’un document délivré par l’administration (falsification de relevé de notes ou de diplôme, falsification de pièce d’identité, diffusion et communication de documents confidentiels
(sujets d’examens), vol et recel de documents administratifs (sujets)…

– Corruption ou tentative de corruption d’un agent de la fonction publique en vue d’obtenir des documents confidentiels….

et cette liste n’est pas exhaustive.

Evidemment, la politique à l’égard des téléphones portables et des smartphones s’est considérablement durcie ces dernières années et, mais la technologie progresse en conséquence de même que l’astuce des tricheurs. Les nouvelles technologies comme les montres connectées, les oreillettes et les puces électroniques donne du fil à retordre aux examinateurs. Pourtant, l’antisèche reste encore le moyen le plus tenté. Même internet s’y met avec la diffusion des sujets ou des conseils aux tricheurs. Attention, cependant, ces pratiques ont des risques sérieux …

Quelques cas de fraude au Maroc :

Ce sont donc plus de 500 000 élèves qui viennent de passer l’examen du baccalauréat cette semaine au Maroc, en hausse de près de 3 %. Les cas de fraude ne sont pas inédits au Maroc, et comme de partout, le pays fait également face au développement des nouvelles technologies et aussi des réseaux sociaux. Mais la situation a viré cette année au scandale à la suite de fuites observées dans l’académie de Casablanca, autour de l’épreuve de mathématiques pour les sections « sciences expérimentales » et « sciences et technologies ». En effet, à Casablanca, des élèves de trois lycées différents, Anfa, Bernoussi et Lissassfa, voulaient boycotter les examens à cause de la fuite des énoncés de mathématiques parus sur internet à la veille des épreuves.

Le chef du gouvernement Monsieur Abdelilah Benkirane a donc ordonné une enquête immédiate et poussée sur tous ces scandales. Ainsi, ces derniers jours au Maroc, pas moins de 57 personnes viennent d’être interpellées à la suite de cette enquête qui concerne les fuites du baccalauréat 2015…dont un professeur de Fès.

Diffusion des sujets sur internet, mais aussi rédaction des réponses pour des candidats en contrepartie d’argent, et on note ainsi 3066 cas de fraudes. On notera la fuite, “questions et réponses des épreuves” du sujet de mathématiques qui circulaient via SMS ou sur Facebook la veille de l’épreuve. Le ministère a été contraint de faire repasser cet examen spécifique vendredi 12 juin.

Le ministère de l’éducation exprime « sa détermination à prendre toutes les mesures nécessaires à même de garantir la crédibilité des diplômes scolaires nationaux et la mise en œuvre pratique des principes d’équité, de mérite et d’égalité des chances ». Les fraudeurs risquent 3 ans d’interdiction de repasser l’épreuve s’ils passent en conseil de discipline.

Quelques cas de fraude en Algérie ?

Autre pays, autre cas de tricherie récent, en Algérie, où cette jeune étudiante à tenté de frauder à l’aide d’une oreillette, soit un système de communication satellitaire dissimulé dans son oreille et a donc été surprise en flagrant délit de fraude, son correspondant continuant de dicter les réponses durant l’interpellation … Evidemment, cela a ordonné une enquête, car, si à la base, et selon le ministère algérien il n’y avait pas eu de fuites de sujets d’examens, il s’est avéré tout de même que le correspondant de la jeune fille, à l’autre bout de l’oreillette, semblait bien connaître les énoncés qu’il dictait à l’élève…La jeune fille a signé un procès verbal de reconnaissance de la fraude, elle risque de 1 à 5 ans d’interdiction de passer un examen. Cette méthode fraude n’est pas à la portée de tout le monde puisque l’oreillette satellitaire a eu une valeur de 4500 dhs.

Quelques cas de fraude en France ?

Egalement, et tout récemment aussi, en France, et en Suisse, des élèves se sont fait prendre la main dans le sac avec l’utilisation de la toute dernière technologie,  la montre connectée. En France, un élève s’est fait exclure définitivement des épreuves de mathématiques du concours d’agrégation, sanction immédiate et sans appel, quant à l’étudiant Suisse, il n’a pas eu une sanction aussi dure…

En France, depuis un grand scandale de tricherie en 2011, les mesures maximales pour éviter les fuites des sujets ont été prises. En 2011, après une panne d’imprimante, l’académie avait fait appel à un réparateur. Le fils de ce dernier y a trouvé le sujet du bac coincé et s’est empressé de le diffuser sur internet! Ainsi des mesures ont été prises pour éviter à l’avenir, et de nouveau, ce genre d’incidents …

Il faut savoir qu’en France, la triche est sévèrement punie et même passible de prison ferme !
Ainsi, en France, les académies sont équipées de détecteurs de téléphones portables dans les salles d’examen et même si l’antisèche a encore un succès certain, 30,87 % des fraudes détectées en 2014 ont été liées à l’utilisation de nouvelles technologies. La fraude peut être sanctionnée d’un simple blâme jusqu’à l’interdiction de passer un examen pendant cinq ans. Plus grave encore, la divulgation de sujet est pénalement punissable d’une amende de 9 000 euros et jusqu’à trois ans de prison. Ainsi comme exemple, cet étudiant Bordelais qui a triché, à répétition lors de ses partiels de droit et qui a écopé de trois mois de prison ferme. Le jeune homme envoyait les sujets par SMS à l’un de ses amis, installé dans une voiture garée sur le parking de l’université. Un autre ami s’occupait de son côté de chercher les bonnes réponses, puis de lui transmettre via une minuscule oreillette que l’étudiant s’était procuré sur internet. Ce qui n’a pas empêché d’ailleurs, le jeune homme « de s’être totalement planté aux examens »…

Conclusion :

Au risque de l’interdiction d’obtenir une mention, de devoir repasser son examen plusieurs années après, voir l’interdiction totale de se représenter, sous peines d’amendes et de prison ferme….Au nom de la dignité, le mieux est de travailler et de plancher honnêtement pour être ensuite digne et fier d’obtenir son examen !